Une firme américaine a lancé une nouvelle gamme de poupées gonflables high tech : des robots capables de simuler un viol. L’innovation fait débat.
La société TrueCompanion commercialise des robots aux allures de poupées hyperréalistes qui « permettent à chacun de réaliser ses rêves sexuels les plus intimes ». Les publicités vantent par exemple un spécimen pouvant reproduire une fellation… Mais à débrider toujours plus le fantasme d’une partenaire dévouée en toutes circonstances, les limites de la morale se font ténues.
Ainsi, pour 9 995 dollars, la dernière création de la gamme concentre plusieurs personnalités pré-programmées. Histoire de changer de compagne selon l’humeur du moment. L’utilisateur peut opter pour «Frigid Farrah», décrite comme «réservée et timide», ou « Wild Wendy » et « S & M Susan », toutes deux beaucoup moins farouches si l’on en croit leurs pseudos. Très fine également la description de « Young Yoko », âgée d’ « à peine 18 ans et attendant que vous lui fassiez la leçon »…
Sur son site, TrueCompanion prévient toutefois que si l’on agresse sexuellement « Frigid Farrah », « elle repoussera vos avances ». Car le modèle est doté d’une fonction spéciale « simulation de viol » dans ses réglages. Ce qui suscite un malaise aux États-Unis. Plusieurs associations y voient en effet un encouragement au viol et ont dénoncé la promotion faite de ce « jouet » qu’elles souhaitent voir interdit à la vente. Dans le cadre d’une enquête, le journal britannique The Independant a interrogé divers spécialistes dont l’un estime « qu’il vaut mieux violer un robot que de vraies personnes ».
Le Quotidien