Accueil | Culture | Francis Cabrel fait revivre Dick Rivers à travers des inédits

Francis Cabrel fait revivre Dick Rivers à travers des inédits


Dick Rivers est mort le jour même de ses 74 ans, le 24 avril 2019. (archives AFP)

« C’est une manière de le faire vivre, toujours »: Francis Cabrel annonce la sortie de « Rock’n’roll show », enregistrements inédits des concerts où il jouait des standards du rock avec Dick Rivers, décédé l’an passé.

« C’est un excellent souvenir, c’est le moment où on a été le plus proche », poursuit l’auteur-compositeur à succès de la chanson française. Il y a 30 ans, les deux complices font une tournée d’une dizaine de dates en France ainsi qu’une semaine au Bataclan. C’est dans cette salle, le 6 octobre 1990, qu’a été enregistré le live du DVD, pièce du coffret « Rock’n’roll show » qui comprend aussi un CD de 19 titres (+ 3 bonus) et un double vinyle collector. Tout ce matériel inédit sortira le 17 avril, soit une semaine pile avant la date anniversaire de la mort de Dick Rivers (également né le même jour, un 24 avril).

« On s’était croisés sur des plateaux radios dans les années 1980 et on s’est rendus compte qu’on aimait la même musique, raconte encore Francis Cabrel. C’est moi qui ai eu l’idée de tourner avec ce spectacle, lui et moi entourés du gratin des musiciens de l’époque ».

« Dick a amené du Elvis, moi du Chuck Berry, entre autres (on trouve aussi du Buddy Holly ou du Eddie Cochran) et la surprise, c’est qu’il avait amené des chansons des Everly Brothers, de beaux titres, plus doux. C’est sa touche un peu romantique, à côté des trucs sur lesquels on se trémousse, des trucs plus saccadés ». « Dick, c’est le rock absolu, moi le roll, s’amuse Cabrel. Le rock, c’est une musique que j’aime mais je me suis vite rendu compte que je ne serais pas une pointure là-dedans, c’est pour ça que je préférais chanter Chuck Berry car c’était pour moi plus folk que rock ».

Dans l’intro de Rip it up (Little Richard), on entend Cabrel présenter son comparse devant un public conquis : « Il est né avec le rock’n’roll dans la peau, rivé au corps – elle est bonne celle là – j’ai nommé l’insubmersible, l’indestructible, l’indéformable, Monsieur le rock’n’roll lui même, Monsieur Dick Rivers ». « On se marrait avec ça », se souvient encore Cabrel.

L’idée de « ressortir tout ça des cartons », comme il le dit, a jailli lors des obsèques de Dick Rivers. C’est Denys Lable, guitariste et ami de Cabrel, qui faisait lui aussi partie de l’aventure, qui a retrouvé « le CD dans son home studio et la cassette VHS du dernier concert filmé au Bataclan en caméra portée », précise le label Aztec Musique. « C’est un témoignage, l’orchestre joue superbement, Dick chante superbement, c’est une façon de lui rendre dignement hommage », conclut l’artiste.

LQ/AFP