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France : une cagnotte pour racheter un zoo et libérer ses animaux


Des ONG viennent de lancer une cagnotte de 600 000 euros pour acheter un zoo breton et réintroduire ses animaux dans la nature. (photo DR)

Sept associations ont annoncé mercredi un projet pour transformer un zoo de Bretagne en centre de réhabilitation d’animaux sauvages saisis lors du démantèlement de trafics et lancé une collecte en ligne pour réunir les 600 000 euros nécessaires au lancement du projet.

Les ONG, réunies dans une coalition baptisée Rewild (« réensauvager ») ont annoncé avoir signé lundi un compromis de vente pour le rachat du zoo de Pont-Scorff, près de Lorient, et ses quelque 560 animaux. Objectif : préparer le retour à la nature dans leurs pays d’origine des animaux déjà présents et transformer l’établissement en centre de réhabilitation pour animaux trafiqués, avant le retour dans leurs pays. Plusieurs des ONG participantes sont déjà spécialisées dans ce domaine.

Rewild a jusqu’au 31 mai pour réunir les 600 000 euros nécessaires au rachat du zoo, et a lancé mercredi matin une cagnotte en ligne, qui affichait déjà en milieu d’après-midi plus de 95 000euros. L’initiative bénéficie du soutien et de la visibilité sur les réseaux sociaux du journaliste Hugo Clément et est parrainée par Paul Watson, fondateur de Sea Shepherd, dont la branche française fait partie de Rewild.

« Mais on ne va pas prendre les animaux et les mettre dehors »

Le zoo, abrite entre autres des lions, éléphants, girafes, pandas roux ou encore des loups, et la situation de chaque animal sera « examinée au cas par cas » avec « pour priorité un retour à la nature si possible », explique Lamya Essemlali, coprésidente de Rewild. « Mais on ne va pas prendre les animaux et les mettre dehors. » L’établissement doit également servir de « centre de réhabilitation » pour animaux saisis, « le trafic d’animaux étant le troisième plus lucratif après les armes et la drogue et la deuxième cause de disparitions d’espèces », relève Lorane Mouzon, également coprésidente.

Pour assurer le fonctionnement de l’établissement, avec un budget mensuel estimé à 100 000 euros, l’équipe souhaite développer un projet économique (restaurant, visites, centre de formation), mais sans contact direct entre visiteurs et animaux, en utilisant par exemple la réalité virtuelle. Quant aux personnels, les 17 salariés seront repris « pour ceux qui veulent tenter l’aventure », souligne Lamya Essemlali, tout en reconnaissant une certaine inquiétude dans l’équipe.

LQ/AFP