Un lion a été signalé à cinq reprises depuis jeudi en Mayenne et dans la Sarthe, mais aucune preuve ne vient corroborer ces témoignages et les recherches engagées n’ont rien donné, a indiqué dimanche la préfecture de Mayenne.
L’affaire est partie d’un signalement jeudi, en fin de matinée, d’un chauffeur routier, qui a déclaré aux gendarmes avoir vu un lion sans crinière d’un mètre de haut non loin de la route sur laquelle il circulait, près de Saint-Jean-sur-Erve, dans l’est du département de la Mayenne. «Les gendarmes se sont rendus sur place avec une équipe cynophile, sans succès», a déclaré le directeur du cabinet du préfet de Mayenne, Anthony Boukoucha.
Depuis ce jour, quatre autres personnes ont contacté les forces de police et de gendarmerie pour signaler le félin, dont une qui l’aurait entendu rugir à la mi-juillet. L’un de ces témoignages, intervenu samedi vers 22H00, faisait état d’un passage immédiat de l’animal à Changé, dans la banlieue nord de Laval.
Ce témoignage a été jugé suffisamment sérieux pour mobiliser une équipe d’une quinzaine de gendarmes et policiers. A cette occasion, le personnel du Refuge de l’Arche, qui accueille des animaux blessés ou abandonnés à Château-Gontier et qui dispose d’un fusil hypodermique, a également été appelé en renfort. «Les recherches ont duré environ une heure, mais n’ont rien donné», a précisé Anthony Boukoucha. «Depuis jeudi, nous n’avons pas d’élément qui nous permette d’organiser des recherches massives. Les témoignages sont toujours ceux de personnes seules, sans autre témoin, il n’y a pas de photo ni de vidéo, aucun animal perdu n’a été signalé par un zoo, il n’y a pas de trace de pattes, d’attaque de moutons ou de vaches dans des prés qu’il aurait traversés, ni de blés couchés dans les champs où il serait passé», a détaillé le directeur du cabinet du préfet.
La seule hypothèse audible, selon lui, est que quelqu’un aurait élevé un lion chez lui et l’aurait perdu. «Nous n’excluons pas totalement l’hypothèse, mais à ce stade, aucune preuve ne vient corroborer les témoignages apportés», a ajouté Anthony Boukoucha.
Le Quotidien/AFP