Accueil | Culture | Les Français font toujours moins de bébés

Les Français font toujours moins de bébés


La France a enregistré 6 000 bébés de moins l'an dernier, après 12 000 de moins en 2018, 14 000 en 2017, 15 000 en 2016 et 20 000 en 2015. (Photo : archives lq/Isabella Finzi)

Il y a eu en France, en 2019, 753 000 naissances, soit 6 000 de moins qu’en 2018 et 612 000 décès (2 000 de plus), soit un solde positif de 141 000 personnes mais à son plus bas historique depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, a annoncé mardi l’institut de statistique Insee.

Le taux de fécondité, qui recule depuis 2015, tend à se stabiliser, s’établissant désormais à 1,87 enfant par femme contre 1,88 en 2018. La croissance de la population a été tirée en 2019 comme les années précédentes par les naissances davantage que par le solde migratoire. La différence entre les entrées et les sorties du territoire est en effet de +46 000 personnes, en diminution par rapport à 2018. La baisse du nombre des naissances s’est confirmée en 2019, mais à un rythme plus ralenti, poussant l’Insee à évoquer dans son bilan annuel une «stabilisation de la fécondité» : 6 000 bébés de moins l’an dernier, après 12 000 de moins en 2018, 14 000 en 2017, 15 000 en 2016 et 20 000 en 2015.

1,87 enfant par femme

Ce recul de la natalité s’explique en partie par la diminution du nombre des femmes âgées de 20 à 40 ans, en âge de procréer, celles nées pendant le baby-boom (entre 1946 et 1973) étant progressivement sorties de cette tranche d’âge. Mais il est surtout dû à la baisse du taux de fécondité, le nombre d’enfants par femme, qui s’est établi à 1,87, contre 1,88 (arrondi) en 2018. Cet indice a baissé pour la cinquième année consécutive, après avoir oscillé autour de deux enfants par femme entre 2006 et 2014. La France restait cependant en 2017 (dernier comparatif possible) le plus fécond de l’Union européenne (1,90 enfant par femme) devant la Suède (1,78) et l’Irlande (1,77)

En hausse en 2019, l’espérance de vie à la naissance s’établit désormais à 85,6 ans pour les femmes, soit l’une des plus élevées de l’Union européenne, et 79,7 ans pour les hommes, en dixième position seulement. Le vieillissement de la population s’est poursuivi. Au 1er janvier, plus d’une personne sur cinq en France (20,5 %) avait 65 ans ou plus (12,8 % en 1985).

AFP