« Je n’ai jamais eu d’avertissement en quatorze ans de carrière. J’ai été un bon ouvrier et là, pour un bout de fromage… »
Un salarié de la société de nettoyage Onet a été licencié début juin dans le Var, pour avoir mangé un bout de fromage, relate Var matin. Le 11 avril dernier, alors qu’il s’apprêtait à nettoyer les vitres d’un hôtel de Cogolin (Var) , il se rend dans les cuisines pour remplir son seau.
Là, il tombe sur un employé qui s’apprête à jeter une assiette contenant un morceau de fromage et décide de manger le morceau.
« Je peux payer ce bout de fromage »
Manque de chance, la directrice de l’établissement entre à ce moment-là dans la cuisine… « Si cela dérange et pose un problème, je peux payer ce bout de fromage, ai-je alors proposé », raconte le salarié désormais au chômage.
Il n’imaginait pas que l’affaire prendrait de telles dimensions…
« Soustraction de biens appartenant à l’un de nos clients »
Quelques jours plus tard, il est convoqué par son entreprise pour un entretien préalable pour faute pouvant aller jusqu’au licenciement. L’entretien se passe bien, mais la sanction tombe quelques semaines plus tard : il est licencié.
Parmi les griefs de la société, « une soustraction de biens appartenant à l’un de nos clients, sans information ou autorisation préalable de ce dernier ». L’employé, qui a engagé une procédure aux prud’hommes contre Onet, voit dans cette affaire de fromage un « prétexte »: «Je suis syndiqué à la CGT depuis un an et là je voulais justement m’investir comme délégué du personnel.»
Le Républicain Lorrain