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France : des « petits festivals » autorisés, confusion générale


"Quelles sont les définitions données aux grands festivals et petits festivals ? Cela signifie-t-il que les concerts pourraient aussi se tenir ?" (illustration AFP)

Franck Riester, ministre de la Culture, a évoqué jeudi la possibilité de « petits festivals » à partir du 11 mai en France, date prévue de l’allègement progressif du confinement, suscitant l' »incompréhension » du Prodiss, syndicat de la filière, qui lui réclame « d’urgentes clarifications ».

Lundi soir, Emmanuel Macron avait indiqué que les gros festivals ne pourraient se tenir au moins jusqu’à mi-juillet. « Pour autant, pour des plus petits festivals, à partir du 11 mai, on peut voir de quelle manière peuvent être organisés certains d’entre eux », a estimé Franck Riester jeudi sur France Inter. Et d’ajouter : « Si des festivals sont adaptés à des jauges petites, qu’il n’y a pas de problème de sécurité, nous les accompagnerons. »

« Cette déclaration plonge l’ensemble du secteur du spectacle dans la plus grande confusion : festivals, producteurs de concerts, artistes et spectateurs sont dans l’incompréhension », grogne le Prodiss, syndicat national du spectacle musical et de variété, première organisation patronale représentative des entrepreneurs de ce secteur dans le privé. « Quelles sont les définitions données aux grands festivals et petits festivals ? Cela signifie-t-il que les concerts pourraient aussi se tenir ? », s’interroge le syndicat, qui déplore par ailleurs « que l’arrêté précisant le cadre juridique de l’interdiction des festivals, à horizon 15 juillet » ne soit « toujours pas paru ».

« Les crises sanitaire et économique que la France traverse aujourd’hui sont trop graves pour qu’à celles-ci s’ajoutent des déclarations confuses », tacle Olivier Darbois, président du syndicat. « Suite aux annonces d’Emmanuel Macron de nombreux festivals prévus après le 11 mai ont déjà annonce leur annulation… Une entreprise a besoin de visibilité et de lisibilité, d’autant plus dans le contexte d’incertitudes actuel, insiste le Prodiss. Autrement dit, d’un discours (…) qui soit responsable ».

Le Prodiss rappelle que son secteur représente « près de 5 milliards de chiffre d’affaires et 135 000 emplois ».

LQ/AFP