Avec Fracassés, cette figure emblématique du slam et de la poésie britannique dresse le portrait de jeunes adultes à la dérive qui, aux Capucins, prennent la parole et racontent leurs sentiments à vif, dans une forme multiple.
En 2014, au festival Food For Your Senses, le Luxembourg découvrait sous un chapiteau en feu un petit bout de femme incandescent, au flow et aux mots taillés dans le bitume, ressuscitant l’esprit du grand Gil Scott-Heron, pionnier du «spoken word». Depuis, ses écrits, comme ses albums, tous enracinés dans la réalité morose d’un libéralisme aveugle et dévastateur, sont adoubés, primés. Alors qu’il y est souvent question d’identités mises sous l’éteignoir, suffocantes, elle en a profité pour affirmer la sienne : en optant pour la non-binarité, Tempest a en effet récemment décidé de n’être plus Kate mais Kae. Mais si son prénom a perdu une lettre, sa voix, elle, demeure intacte.
On la retrouve cette semaine, toujours singulière, au théâtre des Capucins où est reprise la pièce Fracassés (Wasted en VO, créée en 2013). Sur ...
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