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Ford Mondeo : atout monde


La grande routière de Ford revient. On en parlait depuis janvier 2012, c’est fait, en deux versions principales, berline et break. Hybride, aussi.

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Qu’elle soit berline ou break, la nouvelle Mondeo peut légitimement lorgner vers la classe premium du marché. (Photo : DR)

Freinage et stationnement automatiques, clé intelligente, train multibras, moteur tri-cylindre, la nouvelle Mondeo étonne.

À l’heure du rendez-vous, volant en main, on se dit que cela valait la peine d’attendre. Dès le premier coup d’œil, on comprend que cette nouvelle génération de Mondeo peut légitimement lorgner vers le segment premium même si, sous ses atours de reine, ne s’anime aucun moteur de haut vol, V6 ou V8. Ford, au contraire, ose un trois cylindres de 125 chevaux ! Pour une voiture qualifiée de mondiale, c’est plutôt osé. Ford tente d’imposer cette image depuis 1992, avant même que la globalisation ne se mette massivement en marche.

Avec la même voiture pour les États-Unis et pour l’Europe, Ford, plus que jamais, revient à la charge. La Focus d’abord, mais aussi et, évidemment, la bien nommée Mondeo.

> Parking automatique

De l’autre côté de l’Atlantique, la Fusion avait été dévoilée en janvier 2012 sur le salon de Détroit. Mondeo, c’est presque la même, une belle et grande routière qui ose en Europe trois versions en quatre, cinq portes et break au départ de son nouveau berceau, l’usine de Valence.

La Mondeo 2015, c’est d’abord un regard lumineux, façon LED, animé par un système automatique et un sourire inoxydable affiché sur une calandre majestueuse qui, comme sur Fiesta et Focus, rappelle incontestablement l’ancienne filiale Aston Martin. La ligne élégante se prolonge sans faiblir jusqu’à l’extrême arrière. Un long trait, la Mondeo s’inscrivant parmi les plus beaux gabarits du segment de marché.

À chacun d’apprécier les différences entre les versions de carrosseries. Le break peut remporter les faveurs mais, tout bien pesé, la berline cinq portes présente aussi un bel équilibre avec une capacité d’emport intéressante (458 contre 488 dm3).

> Essence en verve

C’est le deuxième atout monde de la Mondeo. Un volume dans lequel on se sent à l’aise pour faire le tour de la Terre. Sièges cossus pour le plaisir du corps, lignes épurées du tableau et de la planche de bord, pour le plaisir des yeux, on peut aligner, comme à la parade, les nombreux équipements.

Vous avez faim ? Dites-le à haute voix, la Mondeo vous proposera sans problème un restaurant à proximité. Et, à la halte, c’est encore la Mondeo qui s’y colle avec son système automatique de parking. En bataille y compris !

Montée sur une nouvelle plate-forme technique, la même que pour Lincoln, la marque américaine de prestige, dotée d’un train arrière inédit, la Mondeo démontre rapidement qu’elle est taillée pour les longues balades sans histoire. Silencieuse, la grande routière de Ford fait ainsi bonne compagnie avec le plus récent des moteurs Ecoboost, le petit 1,5 litre de 160 chevaux. Certes, il manque un peu d’endurance et de couple face au TDCI de 180 chevaux mais la différence de prix à l’achat (2 613 euros en finition Titanium) permet à la formule essence de l’emporter. À moins de lorgner vers le TDCI 150 ch.

Dans tous les cas, la boîte mécanique à six rapports joue sur du velours et on cherche en vain le petit grain de sable qui pourrait enrayer la machine. Seule la direction, hésitante autour du point zéro, prête le flanc à la critique. C’est moins vrai en diesel.

La commande, sur le volant, des innombrables fonctions de l’ordinateur demande aussi une certaine accoutumance même si Ford a fait un gros effort pour rationaliser ces dispositions. Ainsi parée, la Mondeo peut légitimement lorgner vers la classe premium du marché.

De notre collaborateur Paul Hug