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« Food for Your Sens » : le festival de retour en force du 4 au 6 août


Après une mise entre parenthèses de deux ans, le festival Food for Your Senses remet le couvert du 4 au 6 août… du côté du Kirchberg! Nouveau lieu, nouvelles idées, nouveau programme, mais une philosophie identique : celle de rester proche des gens.

Né à Tuntange en 2007, transféré un peu plus au nord, à Bissen en 2013, fort de 13000 visiteurs en 2014, puis annulé en 2015 et 2016, faute de lieu disponible pour son organisation, le FFYS s’installera cette année, et pour un bail de quatre ans, au cœur du Kirchberg. Le principe, lui, reste le même, à savoir proposer un festival chaleureux, à dimension humaine, fort d’une programmation audacieuse et de multiples réjouissances annexes.

Il n’a pas fallu attendre longtemps pour que le FFYS retrouve ses couleurs. Avec 600 000 euros de budget et des idées à revendre, le festival s’installe cette année dans la capitale, bien décidé à renouer avec une formule qui a fait, par le passé, son succès : un rendez-vous ouvert et généreux où chacun y trouve son compte, que cela soit devant les scènes ou en périphérie (expositions, village associatif, ateliers, performances, discussions…). Luka Heindrichs, président de l’association Food for Your Senses, remonte l’histoire, s’enthousiasme du présent et voit déjà plus loin.

Le nouveau site

«Un festival au Kirchberg, c’est étonnant non? Ce quartier, on le voit souvent comme le repaire des banques et des cols blancs… En réalité, c’est un des lieux les moins urbanisés de la capitale… pour l’instant. Les Stones y ont même joué il y a 20  ans! C’est à dix minutes d’Hamilius en bus et pourtant, on se trouve au beau milieu de la nature, bordée par les tours de RTL. Bref, c’est parfait! Il manque juste un lac pour que l’endroit soit idyllique. Plutôt que de construire 100  mètres d’autoroute, l’État pourrait commencer à creuser! On l’en remercie d’avance…»

Un sacré aménagement

«Sur place, on va se retrouver avec trois espaces distincts. Sur le premier, il y aura le camping, et sur le second, la scène la plus importante et le chapiteau, qui a gagné en dimension. Entre les deux, il y a comme un terrain vague, vallonné, que l’on va investir en long, en large et en travers! Avec un autre – et plus petit – chapiteau, calme, ouvert aux débats et aux évènements tranquilles, plus l’ancienne « Sens Area », elle aussi augmentée, on va essayer de recréer un circuit où les gens bougent d’une scène à l’autre, sans stagner, comme c’était le cas avant avec la scène dédiée au metal. C’était devenu un véritable goulag de la musique hard!»

Un village de conteneurs

«On est en train de construire un village d’une vingtaine de conteneurs, qui vont d’ailleurs rester sur place. Ainsi, à la fin du festival, on ne démontera pas tout, et cette partie fixe va nous permettre de proposer d’autres trucs durant l’année, comme des ateliers créatifs. Et au moins, le message est clair : on compte bien rester là! (il rit) . Le terrain appartient au Fonds Kirchberg – et est toujours cultivé par trois agriculteurs. Il a déjà réalisé de gros travaux, de terrassement, avec d’énormes bulldozers. Oui, Luxembourg, ça change de Bissen, où les employés communaux se comptent sur les doigts de la main. Ici, dans la capitale, il y en a plus d’une centaine. D’ailleurs, la ville appuie le FFYS sur trois points essentiels  : l’hygiène, la circulation et la sécurité. Et vous n’imaginez pas quelles économies on peut faire  : une ambulance, ça coûte la peau du cul!»

Une affiche plus éclectique

«Il y a de tout, et pour tous les goûts! Au total, on table sur 70  groupes –  dont plus d’une trentaine du Luxembourg  – et performances. Les temps forts? De Läb qui se pointe avec un orchestre de 20  personnes! On leur a demandé d’inaugurer un nouveau projet pour le FFYS, qui aura vocation de se développer par la suite. On trouve aussi Allah-Las, Paus, Goat – le genre de groupe qui peut créer un moment inoubliable – Warhaus (le nouveau groupe du chanteur de Balthazar), Sinkane, Alice Merto, qui fait de la pop sans que ce soit de la soupe… »

« Il y a même du jazz, ce qu’on n’avait jamais fait (Ley & Payfert, Urban Voyage…) et du classique-électronique (Martin Kohlstedt). On doit toutefois encore compléter l’affiche avec des locaux et, surtout, un groupe venu d’Allemagne. En 2014, chez nous, il a ouvert le festival devant cinq paumés. Aujourd’hui, il remplit des salles de 10  000 personnes. À vous maintenant de trouver! De toute façon, notre but a toujours été de susciter la curiosité et véhiculer la découverte. C’est sur ce terreau que naissent les bonnes surprises.»

Ce n’est pas que de la musique !

«Ce ne sera pas Tomorrowland! Mais il y aura, entre autres, des sculptures interactives, des discussions avec des futurologues, un intellectuel suisse qui appelle les enfants et adultes à venir dessiner… à huis clos, des ostéopathes et même un performeur, Daniel Hellmann, qui, avec son projet « Full Service », s’engage à faire tout ce que vous lui demandez, mais après négociation d’une contrepartie. Attention, il n’est pas votre esclave… On trouvera aussi une installation avec des vestes de sauvetage qui ont servi en Méditerranée. Enfin, pour la traditionnelle exposition, tout se passera dans les conteneurs pour huit duos composés d’un artiste confirmé et d’un autre débutant.»

Grégory Cimatti

LIEU

Luxembourg, à l’orée du bois, dans le quartier financier et européen du Kirchberg, le long du boulevard Pierre-Frieden

DATE

Les 4, 5 et 6 août prochains

PRIX

75 euros pour le pass «3 jours» (camping inclus). Des tarifs à la journée sont aussi envisagés

LIVE

80 concerts et spectacles sont au programme, répartis sur 2 scènes et 2 chapiteaux

ANNEXES

Expositions, installations…

SITE

http://ffys.eu