Les maisons de ventes escomptent profiter à plein de la semaine de la Foire internationale d’art contemporain (Fiac) comme l’an dernier, souligne mercredi un rapport d’Artprice. Elles comptent aussi sur le récent buzz créé par la vente d’une œuvre de Banksy, qui s’est autodétruite en pleines enchères.
« L’an dernier, 49 ventes aux enchères se sont succédé à Paris (dans 39 maisons de ventes) au cours de la seule semaine de la Fiac, totalisant 134 millions de dollars (115 millions d’euros) en sept jours, soit 17 % du chiffre d’affaires français en 2017 », note ce rapport du leader mondial des banques de données sur les indices et la cotation de l’art, à la veille de l’ouverture au public au Grand Palais de ce rendez-vous majeur du marché de l’art.
Christie’s, Sotheby’s et Artcurial (les trois premières maisons de ventes en France) organisent leurs plus importantes sessions de ventes de l’année à Paris pendant la Fiac. Elles espèrent que l’impact de l’effervescence de la FIAC à Paris sera aussi important que celui de la Frieze (qui s’est tenue du 4 au 7 octobre) sur les ventes londoniennes. A Londres, où l’autodestruction de Girl with Balloon de Banksy avait fait le buzz, « les envolées de prix ont été nombreuses durant toute la semaine, pendant laquelle ont été enregistrés trois des dix plus beaux records de l’automne », note Artprice.
Sur le nouveau marché de l’art mondial, dominé par New York, Londres, Pékin et Hong Kong (82% du produit de ventes aux enchères mondial à elles quatre), Paris s’efforce de défendre sa place et son influence historique. « Mais la performance annuelle de la France pèse à présent tout juste plus qu’une seule session de prestige à New York chez Sotheby’s ou Christie’s », note Artprice, soulignant que la véritable force de la Fiac « vient d’abord de la superbe affiche de galeries internationales qui s’y réunissent ».
LQ/AFP