Du 28 octobre au 13 novembre se tiendra le 39e festival du Film italien de Villerupt. 63 films seront au programme ainsi que des concerts, des rencontres…
Les premiers détails sur le festival du Film italien de Villerupt 2016 avaient été annoncés fin juin. Hier, les organisateurs ont complété le tableau de cette 39e édition qui pendant 17 jours animera Villerupt, mais aussi Audun-le-Tiche, Esch-sur-Alzette, Dudelange ainsi que 19 autres villes de la Grande Région.
Comme annoncé avant l’été, la thématique de cette année sera dédiée au scénario, à travers sept grands scénaristes actuels qui présenteront 14 de leurs œuvres. La carte blanche est, elle, laissée entre les mains de l’historien du cinéma Michel Ciment qui va rendre hommage à Francesco Rosi, décédé en 2015, à travers une sélection de six de ses films : Salvatore Giuliano, Le mani sulla città, Il caso mattei, Cristo si è fermato a Eboli, Tre fratelli et Carmen.
Pour le reste, ce sont des productions récentes, de cette année ou au pire de 2015 qui seront proposées tout au long de la manifestation. Comme le veut la tradition, elles seront séparées entre compétition (17 titres) et panorama (26 films). Comédie, drame, science-fiction… tous les styles seront conviés à la fête, avec cette année, une présence particulièrement importante de documentaires – une compétition spécifique est d’ailleurs à l’étude pour l’an prochain.
Les films en compétition seront eux regroupés, comme par le passé en différentes catégories. Celle du «jury professionnel» (sept films) réservée à des premiers et deuxièmes films, celle du «jury exploitants» (cinq films) choisi parmi des films ayant un potentiel de diffusion en France mais n’ayant pas encore trouvé de distributeur hexagonal, celle du «jury de la critique» (cinq films), une sélection de films qui connaîtra une sortie en salles en France et que le festival proposera en avant-première, celle du jury jeune (huit films) sélectionnée pour les thématiques en direction de la jeunesse; sans oublier la compétition «prix du public» qui regroupera l’ensemble de ces films.
Le panorama, de son côté, proposera 26 films récents que les organisateurs n’ont pas voulu ou pu, intégrer dans les compétitions. Des films plus légers ou simplement de réalisateurs trop confirmés.
Parmi eux : Laura Morante (Assolo), Marco Bellocchio (Fai bei sogni), Carlo Verdone (L’abbiamo fatta grossa), Paolo Virzì (La pazza gioia), Marco Tullio Giordana (Lea), Gabriele Muccino (L’estate addosso), Paolo Sorrentino (The Young Pope) ou encore Gennaro Nunziante (Quo vado?) et Gianfranco Rosi (Fuocoammare).
Le Luxembourg, plus présent que jamais
Des expositions, des évènements spéciaux, des séances de dédicaces de livres seront également au programme. Les invités seront présents en masse : 24 équipes de films feront le déplacement et 44 rencontres avec le public seront prévues. Parmi les premiers noms annoncés : Marco Tullio Giordana, Roberto Andò – qui recevra l’Amilcar de la Ville de Villerupt – ou encore Carlo Verdone, qui viendra même à la rencontre du public grand-ducal.
Le Luxembourg sera d’ailleurs plus présent que jamais cette année à travers la Kulturfabrik d’Esch-sur-Alzette et le CNA de Dudelange qui seront des salles officielles de la manifestation, l’Utopia de la capitale en tant que salle décentralisée, mais aussi le concert proposé par la KuFa des Bandabardò (sam. 5/11) ou encore du projet Urban Art.
Et puis, les Luxembourgeois seront présents dans les jurys – des élèves des lycées Hubert-Clément et des garçons d’Esch dans le jury jeune, Jean-Pierre Thilges dans celui de la critique, David Grumbach et Bernard Michaux dans le jury professionnel – qui sera présidé par la comédienne et productrice Julie Gayet –, ainsi que dans le cadre des rencontres professionnelles.
Reste que l’accueil dans une des grandes salles du festival, le Rio, sera amélioré grâce à l’installation d’une aération qui devrait éviter «une trop grande chaleur humaine dans la salle», assurent les responsables, et que la présence d’un important service de sécurité est prévu devant chaque bâtiment du festival. Climat sécuritaire oblige.
Pablo Chimienti