Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le festival Aerowaves, dédié aux jeunes chorégraphes contemporains, revient à Luxembourg pour une deuxième édition à Neimënster et à la Banannefabrik du 31 août au 3 septembre.
C’est en 2015 que les amateurs grand-ducaux de danse contemporaine ont pu, pour la première fois, découvrir au Luxembourg la plate-forme Aerowaves et ses propositions chorégraphiques. Le Trois C-L et Neimënster avaient alors proposé, à la rentrée de septembre, une première édition de leur Aerowaves Dance Festival Luxembourg. Un succès tel – «un énorme succès public», «ça avait dépassé nos espérances», reconnaissent aujourd’hui les organisateurs – qu’il était impensable de s’arrêter là. D’entrée, Bernard Baumgarten, directeur artistique du Trois C-L, et Ainhoa Achutegui, directrice de l’abbaye de Neumünster, ont donc décidé de donner à leur manifestation un rythme biennal.
Voici donc le festival de retour. Enfin presque. Les danseurs seront à Luxembourg du jeudi 31 août au dimanche 3 septembre prochains, pour trois soirées et un total de neuf spectacles pour lesquels «diversité rime avec originalité». Neuf spectacles, tous présents – à l’exception de celui de la locale de l’étape, Jill Crovisier – dans le top 20 des Aerowaves 2016 ou 2017, autrement dit, la crème de la crème sélectionnée parmi les 1 300 choix possibles. Des spectacles prévus pour «surprendre, interroger, émouvoir, éblouir et faire vibrer le public», annonce Bernard Baumgarten.
De l’avant-garde, mais grand public
Un temps fort pour les amateurs grand-ducaux de danse contemporaine, mais aussi un événement pensé à la fois comme un tremplin pour les danseurs et les chorégraphes, et comme un premier pas vers la création chorégraphique pour le grand public. «Ce sont des projets qui sont à l’avant-garde, mais aussi, tous, très accessibles», assure en ce sens Ainhoa Achutegui. D’autant plus que chaque projet ne peut dépasser les 40 minutes, ce qui offre une multitude de récits, de décors, de styles, etc.
Le jeudi 31 août, il sera question de Bolero grâce à l’Espagnol Jesús Rubio Gamo qui, entre légèreté et gravité, se réapproprie le célèbre morceau de Ravel. Il y aura aussi des revendications sociales avec l’Irlandaise Oona Doherty qui présente le très physique Hope Hunt et il y aura de l’onirisme à travers le bestiaire étonnant des Portugais Jonas Lopes et Lander Patrick (Adorabilis). Le samedi 2 septembre, place à l’improvisation et au dialogue entre danse et musique live dans Kudoku de l’Italien Daniele Ninarello; aux questionnements sur la masculinité et sur les stéréotypes qui existent autour de ça dans The WOMANhouse du Néerlandais Andreas Constantinou; ou encore à une proposition très méditative : Elvedon, du Britannique Christos Papadopoulos.
Enfin, le dimanche 3 septembre aura lieu la rencontre entre danse urbaine et danse contemporaine de la Française Linda Hayford dans Shapeshifting; le voyage poétique de la Luxembourgeoise Jill Crovisier, The Hidden Garden – «qui n’était pas dans la liste des « AerowavesTwenty », mais qui aurait pu entrer dans un top 30», assurent les responsables grand-ducaux – et l’humour décalé des Hongrois Emese Cuhorka et Laszlo Fulop dans Your Mother at My Door.
À noter que s’il n’y a pas de spectacle le vendredi 1er septembre, la journée ne sera pas blanche pour autant. Le festival propose un stage d’initiation à la danse contemporaine avec Jill Crovisier, ouvert à tous les niveaux à partir de 16 ans.
Cette deuxième édition est la promesse d’un programme de qualité, riche, varié, qui «propose quelque chose de différent par rapport à ce qu’on voit habituellement au Luxembourg au niveau de la danse contemporaine», assure Bernard Baumgarten. Un programme qui fait également de la manifestation grand-ducale la deuxième plus importante de la plate-forme continentale. Pas mal !
Pablo Chimienti
Programme complet et tarifs sur les sites aerowaves.org, neimenster.lu et danse.lu
