Le musée messin réunit 80 œuvres issues de la Tate de Liverpool, du MMK de Francfort et de Pompidou-Paris autour d’une question : et si l’art disparaissait ?
En 2052. L’art est menacé. Quatre-vingts œuvres ont pu être sauvées dans un musée et chacun doit trouver le moyen de s’en souvenir pour les transmettre aux générations futures ! A partir de ce scénario catastrophe inspiré par le célèbre roman Fahrenheit 451 de Ray Bradbury, Pompidou-Metz, la Tate de Liverpool et le MMK de Francfort ont puisé dans leurs collections pour concevoir une exposition intitulée Un musée imaginé, et si l’art disparaissait ?
« A chaque fois, le projet a été adapté au lieu », affirme Alexandra Müller. « Ici, au Centre Pompidou-Metz, nous avons voulu travailler étroitement avec le public et le spectacle vivant », insiste la commissaire d’exposition, précisant d’emblée qu’une salle a été prévue à la fin de l’exposition pour que le visiteur livre son « souvenir d’œuvre ».
Performance d’Emilie Rousset
Invité également à effectuer des visites les yeux bandés en écoutant les performers Lundahl & Seitl, le public sera convié le samedi 8 avril 2017, soit quelques jours après la fermeture de l’exposition, à revenir pour « transformer la galerie vide en vaste musée vivant ». Enfin, pour lancer cette exposition qui se révèle très (trop ?) conceptuelle, le musée propose ce week-end (samedi à 15h et 17h, dimanche à 16h et à 17h30) une performance d’Emilie Rousset, Les spécialistes. Un faussaire, un organisateur de concours de mémorisation, un restaurateur d’œuvre d’art et un expert en archéologie assyrienne sont invités à évoquer une œuvre disparue ou invisible.
G. C. (Le Républicain Lorrain)