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[Exposition] James Bond, rien que pour vos yeux


Le trombinoscope spécial James Bond, avec les acteurs de la série: Sean Connery, George Lazenby, Roger Moore , Timothy Dalton, Pierce Brosnan et Daniel Craig. (Photo : AP)

Plus de 500 objets tirés des films de James Bond s’affichent dans la Grande Halle de la Villette, à Paris.

Aston Martin, costumes, gadgets, croquis, photos de tournages et des pièces exclusives issues du film Spectre… Plus de 500 objets originaux offrent une immersion dans l’univers esthétique de l’espion le plus célèbre du monde.

Son nom est Bond… James Bond, et c’est l’espion le plus célèbre du monde. Élégant, séducteur et accessoirement tueur, le personnage créé par Ian Fleming est devenu une saga unique dans l’histoire du cinéma, racontée dans une exposition qui s’est ouverte samedi à Paris. «Les héros aussi populaires que James Bond, avec une telle longévité, sont rares dans l’histoire du cinéma», explique Meg Simmonds, directrice des archives de EON Productions, société productrice des James Bond.

«C’est un personnage qui a une aura mondiale, qui séduit toutes les générations, traverse les frontières. Je pense que c’est unique», ajoute-t-elle. Quelque 500 objets emblématiques de l’agent secret ont été rassemblés pour cette rétrospective, «50 ans de style Bond», qui fait étape à la Grande Halle de la Villette après Toronto, Shanghai, Melbourne, Madrid ou Mexico. Elle avait été lancée au Barbican Center à Londres en 2012, à l’occasion du 50eanniversaire du premier épisode de la série, Dr. No, sorti en 1962 avec Sean Connery dans le rôle de 007.

L’acteur écossais se glissera à six reprises dans la peau du commandant Bond entre 1962 et 1983. Puis se fut au tour de George Lazenby (une seule fois), Roger Moore (sept fois), Timothy Dalton, Pierce Brosnan et Daniel Craig depuis 2006. «Pour incarner James Bond, un acteur doit être très masculin, robuste, mais il doit avoir une certaine sensibilité et un léger sens de l’humour», assure ainsi Bronwyn Cosgrave, commissaire de l’exposition.

Les visiteurs franchissent l’entrée en passant dans un tunnel en forme de canon de fusil, évoquant les célèbres génériques d’ouverture des films de la saga. Ils se retrouvent ensuite dans une salle consacrée à Ian Fleming, qui créa le personnage en 1953 et fut lui-même espion pendant le Seconde Guerre mondiale. On peut y voir le manuscrit original de Dr. No, ainsi que les premières éditions des autres romans de James Bond qui ont été portés à l’écran.

Les mâchoires en acier de Requin

On y apprend aussi que l’idée d’appeler le héros de ses romans James Bond est venu à l’écrivain en regardant sa bibliothèque où se trouvait l’ouvrage d’un ornithologue qui portait ce nom. L’exposition présente également une réplique du bureau de M, patron des services secrets, et une «Golden Room» qui rassemble tous les objets en or de la série, parmi lesquels la réplique grandeur nature de Jill Masterson, retrouvée morte recouverte d’or, dans Goldfinger. Ou le pistolet du cruel Scaramanga incarné par Christopher Lee dans The Man with the Golden Gun (1974).

On peut y admirer aussi les nombreux véhicules et gadgets de l’agent secret, dont les Aston Martin DB5 de 1964 et DB10 (conduite par Daniel Craig dans Spectre), la moto chevauchée par Pierce Brosnan dans Tomorrow Never Dies, le chapeau melon aux bords d’acier de Oddjob (Goldfinger) ou le prototype de chaussures munies d’une lame mortelle portées par Rosa Klebb dans From Russia with Love. Pour la première fois en Europe, des pièces issues du tournage de Spectre, sorti en 2015, seront présentées. Parmi elles, notamment, le costume blanc de Daniel Craig, la robe en satin portée par Léa Seydoux ou le corset de Monica Bellucci.

À voir également les mâchoires en acier de Requin (alias Richard Keil), un des méchants de la saga, avec lesquelles il sectionne la câble d’un téléphérique dans Moonraker (1979), mais qui étaient très inconfortables. «Elles le gênaient beaucoup et il devait les enlever entre chaque prise», raconte le réalisateur Lewis Gilbert. Le parcours se termine par la salle du palais de Glace, maquette du décor construit pour le film Die Another Day (2002) où sont projetées les plus belles scènes d’action de James Bond dans la neige, depuis On Her Majesty’s Secret Service (1969) jusqu’à Spectre, 24e et dernier volet de la série. Jusqu’au prochain…

Le Quotidien/AFP

Jusqu’au 4 septembre