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[Exposition] Clervaux sublime l’image


Les sept installations photographiques sont libres d'accès toute l'année. (Photo : DR)

L’ASBL Clervaux – cité de l’image a dévoilé cette semaine son exposition pour la saison 2017/2018. «Contes d’images» est visible toute l’année dans les rues de la ville.

Dans les dédales de la ville, dans les jardins, sur des rochers sont exposées sept installations photographiques. Elles sont libres d’accès tout au long de l’année.

Transformer la cité médiévale de Clervaux en galerie à ciel ouvert, dévoiler le potentiel narratif des images, puiser dans un potentiel à la fois imaginaire et réel, dissocier l’œuvre de toute logique rationnelle et prédéfinie : c’est là l’objet du projet «Clervaux – cité de l’image», qui, depuis 2009, met en scène la photographie contemporaine dans l’espace public. Sept installations photographiques, que l’on retrouve au jardin du Bra’Haus II, au Schlassgaart, aux Arcades I (Grand-Rue), au jardin de Lélise (montée de l’Église), aux Arcades II et à l’Échappée belle (place du Marché), subliment le travail d’artistes contemporains.

Ainsi, des photographies artistiques, autobiographiques, documentaires ou encore d’archives des artistes Corinne Mercadier, Christian Tagliavini, Janne Lehtinen, Sascha Weidner, Tamas Dezso, Vincent Fournier et de l’association C’était où? C’était quand? (le Fonds de la Conserverie) sont visibles un peu partout dans la ville. Le projet a été financé par la commune et les ministères de l’Agriculture et du Développement durable.

Sept artistes, un projet

Pour Justine Blau, elle-même artiste et chargée des relations publiques pour l’exposition, «l’identité de Clervaux est assez forte. Son histoire est rattachée à la photographie, notamment grâce à l’exposition « The Family of Man » d’Edward Steichen– actuellement au château de Clervaux et classée au patrimoine de l’Unesco – véritablemanifeste pour la paix et l’égalité fondamentale des hommes à travers le monde. Et puis, il y a un côté un peu romantique ici. L’idée était donc de sélectionner un certain nombre de photographies qu’il fallait mettre en valeur avec les particularités de la ville.

Nous nous sommes demandé ce que le lieu pouvait apporter à la lecture de l’image. Pour que les mondes – différents d’un artiste à l’autre – convergent, s’entremêlent, racontent une histoire, nous avons pensé aux formats, à l’adaptation des photographies à des dispositifs fixes. Il faut savoir que ces photographies n’ont été développées que pour le temps de l’exposition. On ne les réutilisera pas après. Elles seront détruites. « Contes d’images », c’est donc sept artistes pour un projet. Pour autant, parmi les sept installations, quatre sites changeront en septembre, et trois autres au printemps prochain. Nous souhaitons proposer différentes expositions pour inciter les gens à venir les découvrir.»

Plus qu’une ode à la contemplation, les diverses photographies présentées montrent l’image comme une œuvre parlante, conteuse d’histoire(s), philosophique, empreinte de réalisme ou de surréalisme, qu’il faut regarder mais qu’il faut aussi savoir écouter…

Sarah Melis