La petite commune catalane de Roses, dans le nord de l’Espagne, va peut être devoir renoncer à sa folklorique « poursuite des canards », après qu’une estivante a frappé un défenseur des animaux à coups de volatile.
Lors de cette « empaitada d’anecs », dont la tradition remonte à 1918, une cinquantaine de canards sont jetés à la mer un dimanche du mois d’août, puis rattrapés par des nageurs qui les ramènent à la rive. Mais dimanche dernier, une jeune femme a frappé avec un canard qu’elle tenait par les pattes la caméra d’un militant venu filmer l’évènement pour dénoncer sa cruauté (vidéo ci-dessous à partir de la 40e seconde).
« Continue, continue. Continue à maltraiter, je te filme. Un peu d’empathie pour les animaux. Ils ont aussi une vie, comme tes enfants ou ta famille », raille-t-il sur la vidéo publiée sur la page Facebook de son association et déjà visionnée près de 40 000 fois. Pendant ce temps, des militants massés sur la plage scandent « Tu ne ferais pas ça à ton chien », avant d’être évacués par la police.
Interrogée par le média local l’Emporda, la maire de Roses, Montse Mindan, a proposé de « réaliser une consultation l’an prochain sur ce qu’en pense la population, si elle souhaite maintenir cette fête, une tradition qui va fêter son centenaire dans deux ans ».
Cette pratique génère chez les canards « du stress, des hémorragies internes, de la douleur, de la peur et de la souffrance », a dénoncé l’association Animal Rescue Espana, spécialisée dans le sauvetage d’animaux.
Dans une pétition publiée sur le site Change.org, elle demande à la mairie d’interdire le lâcher de canards ainsi que les lâchers de taureaux, deux fêtes populaires à Roses, proche de la frontière avec la France. Cette pétition a déjà recueilli plus de 10 000 signatures depuis le 14 août.
AFP