Le gouvernement danois va freiner le développement de l’aquaculture en mer, contesté à cause de son impact environnemental.
« Le Danemark a atteint la limite du nombre de poissons pouvant être élevés en mer sans mettre en péril l’environnement (…). Nous devons être un pionnier vert, y compris en matière de pisciculture », a déclaré la ministre de l’Environnement, Lea Wermelin, dans un communiqué annonçant l’arrêt du développement des fermes maritimes d’aquaculture publié lundi soir.
La mesure est saluée par les organisations de protection de l’environnement qui déplorent la pollution issue de la pisciculture en mer, à cause notamment de l’alimentation des poissons et des déchets.
En revanche, cette annonce représente un « sérieux revers » pour une industrie jusqu’à présent florissante, a estimé le président de la fédération d’aquaculture danoise, Brian Thomsen. « On envisageait d’établir plus de fermes offshore, c’est désormais impossible », a-t-il déploré.
Le gouvernement, s’il interdit la création et l’expansion d’installations, maintient les 19 fermes existantes ainsi que l’aquaculture en eau douce, qui compte quelque 200 fermes dans le pays nordique. L’ensemble revendique des exportations annuelles d’une valeur de 1,5 milliard de couronnes (201 millions d’euros).
Présente au Danemark depuis le XIXe siècle, l’aquaculture reste peu développée en Europe car l’Asie fournit plus de 90% de la production mondiale de poissons d’élevage, en tonnes (plus de 60% par la Chine seule).
L’aquaculture produit plus de la moitié du poisson consommé par l’humanité, d’après l’agence des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). La consommation annuelle de poisson par habitant dans le monde s’est établie à 20,5 kilos en 2017, selon les dernières estimations de la FAO, contre 9 kilos en 1961.
AFP