Le 23 septembre 2005, le groupe The Prodigy inaugurait la Rockhal à Belval. Dix ans plus tard, la salle a acquis une belle notoriété et attire des chanteurs internationaux. Les artistes de la Grande région ont aussi leur place.
En ouvrant ses portes en septembre 2005, la Rockhal donnait l’impulsion au site Belval encore en chantier. Dix ans plus tard, les constructions sont sorties de terre et c’est aujourd’hui une ville nouvelle qui est à découvrir. La salle de concerts n’a pas attendu dix ans pour se forger une belle réputation, organisant entre 100 et 160 concerts chaque année.
« Nous sommes bien établis. Nous avons des relations avec des agents en Europe, aux États-Unis , détaille Thomas Roscheck, responsable marketing commercial. Nous travaillons comme une entreprise. Nous sommes 32 personnes à faire tourner la boutique. » Sa particularité ? Être à la frontière de trois pays : France, Allemagne et Belgique. « Nous sommes contraints de communiquer pour chaque date dans quatre pays en trois langues. »
De 180 à 6 500 places
La Rockhal compte quatre scènes : la plus grande Main Hall avec ses 6 500 places, le Club qui peut recevoir jusqu’à 1 200 personnes. Le Café pour 180 visiteurs et le Floor qui a une capacité de 250 entrées. « On a développé un concept comme celui d’un club dans une ville. On souhaite permettre aux artistes locaux et émergents de se produire. On est sur le credo de la recherche de nouveaux talents à qui on offre l’opportunité d’assurer les premières parties. Il faut savoir que dans la grande salle nous ne programmons qu’une vingtaine de dates par an. C’est une question de budget mais aussi de concurrence avec d’autres scènes européennes comme Paris, Bruxelles, Berlin qui ont une capacité supérieure à la nôtre. »
Néanmoins la Rockhal a su interpeller et surtout fidéliser des pointures du show-biz. « Stromae a débuté par le Club. Depuis il a rempli deux fois la grande salle. OneRepublic est un habitué. Mark Knopfler est venu trois fois. Korn fait partie des pionniers du lieu et dit de la Rockhal qu’elle est sa salle préférée. Elle a été pensée pour la musique rock et amplifiée c’est notre force. L’acoustique et le matériel sont top et les artistes adorent venir ici. »
Humour et tout public
En vue d’étoffer son public, la salle luxembourgeoise se lance dans d’autres registres que la musique, laissant la scène aux comiques allemands et français comme Kev Adams. « On a tenté d’innover avec le Cirque du soleil. Il a fallu s’adapter mais ça a bien marché. On a su attirer un public familial. La compagnie reviendra en février 2016 avec son spectacle Varekei. »
La programmation n’est jamais bouclée. « On est ouvert à l’année et on ne refuse jamais une opportunité comme en août dernier quand les Toten Hosen sont venus. En 10 minutes les tickets étaient vendus. »
Le 17 novembre, The Prodigy, premier groupe à avoir joué à la Rockhal, sera de retour. « On va faire complet c’est certain », assure le responsable marketing en poste depuis huit ans à la Rockhal.
« Quand j’ai vu le site, j’ai de suite été convaincu. J’ai cru en son potentiel. Je suis Allemand. Je vis en France et je travaille au Luxembourg. Lorsque je dis que mes bureaux se situent avenue du Rock’n’Roll ça fait des envieux ! Ce site est en évolution permanente. Il a un bel avenir. »