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Emmy Awards : cinq choses à retenir des nominations


Les statuettes seront remises le 19 septembre, à Los Angeles. (photo AFP)

The Crown et The Mandalorian ont pris la tête de la très serrée course aux Emmy Awards lors d’une cérémonie qui a aussi abordé les questions qui fâchent, en pleine guerre du streaming.

Voici ce qu’il faut retenir des nominations à ces prestigieuses récompenses du monde de la télévision.

La télé, c’est quoi ?

Avec chaque année qui passe, les Emmys sont contraints de reposer une question existentielle : qu’est-ce que la télé ?
S’agit-il de Small Axe par Steve McQueen – une série de cinq films réalisés pour le petit écran sur les immigrants antillais de Londres, adulé par la critique mais qui n’a pas concouru aux Oscars ? Ou encore de Hamilton, une captation en direct de la comédie musicale à succès de Broadway, diffusée sur Disney+ ?

Avec le streaming, les frontières sont de plus en plus floues, mais les 25 000 votants des Emmys ont fait connaître leurs préférences mardi : Hamilton a empoché 12 nominations quand Small Axe n’en a obtenu qu’une.

La guerre du streaming aura lieu

Dans une ère télévisuelle justement souvent qualifiée de « guerre du streaming », les nouveaux-nés ont connu une journée très contrastée. Pour leur deuxième année en service, Disney+ et Apple TV+ ont tous les deux triomphé, décrochant respectivement 71 et 34 nominations. Le jeune HBO Max a aussi sorti son épingle du jeu avec Hacks et The Flight Attendant, ce qui a permis à HBO de dépasser son rival Netflix en nombre de nominations.

Mais sur un marché de plus en plus encombré, certains ont forcément dû payer les pots cassés : Paramount+ n’a obtenu que six nominations et Peacock, la plateforme de NBC, s’est effondré avec seulement deux nominations pour son année de lancement.

Le comeback de la nostalgie

Au milieu des studios qui rivalisent de super-héros et d’effets spéciaux pour courtiser leurs abonnés, il a aussi flotté mardi un doux parfum de nostalgie. Les très attendues retrouvailles de la bande d’amis Friends, produites par HBO Max et diffusées fin mai, sont en course pour quatre prix. L’occasion pour Courteney Cox, qui campe le rôle de Monica dans la série et a co-produit l’épisode de la réunion, de voir une injustice réparée : elle était la seule des six copains à n’avoir jamais été nommée aux Emmys.

Le présentateur vedette Conan O’Brien, star des talk-show pendant près de trente ans et parti à la retraite en juin a lui aussi reçu une nomination, pour son émission Conan.

Première femme transgenre

Pour leur 73e édition, les Emmy Awards ont fait mardi un pas de plus vers la diversité. Michaela Jaé Rodriguez, maman poule dans la série Pose, est la première femme transgenre à être nommée aux Emmys pour un rôle principal dans une série dramatique. Produite par FX, la série explore durant quatre saisons la culture des « bals », exutoire musical pour les jeunes gays et transgenres dans le New York des années 1980, ravagé par l’épidémie de sida.

Sa nomination est une « percée » pour les femmes transgenres à Hollywood, a salué GLAAD, une organisation américaine qui promeut une meilleure intégration des LGBTQ dans les médias.

Britney, le come back ?

Les nominations pour les récompenses de la télévision ont enfin mis à l’honneur mardi une femme qui a longtemps voulu s’éloigner des projecteurs, Britney Spears. Un long-métrage documentaire de la chaîne FX sur la star de la pop, produit en partenariat avec le quotidien New York Times, pourrait décrocher deux Emmy Awards. Intitulé Framing Britney Spears il met l’accent sur le rôle des paparazzis et de la presse à scandale dans la chute de la chanteuse. Cette dernière est embarquée dans un combat au tribunal pour faire lever la tutelle dont elle fait l’objet depuis 2008. Cette nomination ne pourrait pas être plus d’actualité : un nouveau volet de la saga judiciaire s’ouvre mercredi.

LQ/AFP