Ils ont mis le feu au Chapito les Al MacKay allstars. Mercredi soir, sans son leader, malade et resté dans sa chambre d’hôtel le groupe a fait lever et longuement danser une grande partie des plus de 700 spectateurs venus les écouter.
L’absence du leader du groupe et ancien guitariste, compositeur et producteur des Earth Wind & Fire pose, certes, quelques interrogations : sans lui le groupe ne devient-il pas un simple cover-band comme tant d’autres ? Quelle est donc désormais sa légitimité pour reprendre les tubes du groupe de funk fondé en 1971 par Maurice White (décédé le 3 février dernier) ? Mais peu importe. Malgré un concert débuté avec une bonne demi-heure de retard, les 12 musiciens et chanteurs ont vite su balayer les doute et se faire pardonner l’attente avec une énergie débordante, un trio de chanteurs parvenant à atteindre des notes incroyables – surtout dans les aigus – et quelques solos –surtout au clavier et au saxophone – signes des plus grands.
Le groupe, pour qui la date à Mondorf-les-Bains était le dernier concert d’une longue tournée mondiale, a déroulé tous les tubes slow, funk et disco de Earth Wind & Fire pendant une bonne heure et demi : After the Love Has Gone , Fantasy, That’s tha Way of the World, tout en gardant les plus connus pour la fin du show: Let’s Groove, September, Boogie Wonderland, histoire de finir par faire lever les derniers récalcitrants restés assis sur leurs sièges. Bref, une prestation sans surprise mais sans fausse note ; un concert qui donne la pêche et dont on ressort plein d’énergie et de bonne humeur. Avec, en plus, une petite dose de belle nostalgie des seventies.
Pablo Chimienti