« Dumb & Dumber To », suite de la comédie-culte des frères Farrelly sortie en 1994, promet des bêtises en pagaille avec le duo Jim Carrey-Jeff Daniels.
Deux décennies après leur première aventure, les deux idiots Harry Dunne (Jeff Daniels, à d.) et Lloyd Christmas (Jim Carrey) sont de retour. (Photo : DR)
C’est en 1994 qu’un duo d’écervelés, incarnés par Jim Carrey et Jeff Daniels débarquait sur grand écran et séduisait une nuée de fans dans le monde avec ses péripéties. Dès mercredi, les deux compères seront de retour, encore sous la baguette des frères Farrelly.
« Il y a quelque chose d’intemporel dans ces types, ils ne grandissent pas, ils ne deviennent ni plus intelligents ni plus sages, ils restent les mêmes du début à la fin du film, et il y a là quelque chose d’amusant », estime Bobby Farrelly, producteur de Dumb & Dumber To.
« On dirait que les comédies très physiques » comme Dumb and Dumber De, « vieillissent mieux que les comédies plus verbales », renchérit son frère Peter, le réalisateur du film.
> Incarner un simple d’esprit est « libérateur »
Depuis, la fratrie a signé une série de comédies à succès (Mary à tout prix, Fous d’Irène, L’Amour extra-large) toujours avec un humour scatologique, sous la ceinture et très politiquement incorrect qui est devenu leur signature. Vingt ans après, ils ont gagné quelques cheveux blancs mais pas de nouveaux neurones… Pour le bonheur de leurs fans toujours nombreux : Dumb & Dumber To a déjà engrangé plus de 124 millions de dollars de recettes dans le monde en seulement quatre semaines depuis sa sortie américaine. « Tout le monde peut rire de gens comme Harry et Lloyd (…) Ils veulent bien faire mais ne sont pas très intelligents », poursuit Bob Farrelly. Pour le caméléon Jim Carrey, au visage plus distordu que jamais, retrouver ce personnage de gentil idiot a été aisé… « Dès que nous nous sommes retrouvés, moi, Jeff et les frères Farrelly, on s’est sentis en famille et tout a été très simple ».
« Ils ne sont pas plus intelligents qu’avant alors c’est facile car ce sont les mêmes personnes qu’il y a vingt ans », constate Jeff Daniels. Pour Jim Carrey, 52 ans, qui s’est fait connaître dans des comédies avec son physique ultraplastique, qui peut faire de lui un jeune premier ou un être grimaçant, incarner un simple d’esprit est « libérateur ». « On n’a pas besoin d’obéir à une quelconque logique ».
L’acteur né au Canada, révélé dans The Mask, a gagné en respectabilité avec des interprétations tout en finesse dans des registres plus dramatiques comme dans Eternel Sunshine of the Spotless Mind (2004), Man on the Moon (1999) ou The Truman Show (1998), qui lui ont valu de remporter deux Golden Globes. « Il ne faut pas avoir peur, ne pas se limiter, plonger et faire tout ce qui vous vient à l’esprit », ajoute le très respecté Jeff Daniels, star de la série The Newsroom de HBO et vu dans des films aussi différents que Good Night, and Good Luck, The Hours ou Les 101 Dalmatiens. « Huit fois sur dix, les comédies ne vous font pas rire et ça me rend fou quand je vois une comédie et que tout ce que je fais c’est : « humpf ». Une comédie pour moi, c’est : « Faites-les faire dans leur froc », alors il faut se lâcher ». Oui, effectivement, ils n’ont pas pris une ride…
Le Quotidien
Dumb and Dumber To, de Bobby & Peter Farrelly.
Dès mercredi sur les écrans au Luxembourg.