Tex présente ce soir son spectacle État des lieux. L’occasion pour le présentateur de l’émission Les Zamours, sur France 2, de rire de notre monde.
Que pouvez-vous dire sur ce nouveau spectacle ?
Tex : État des lieux, comme son nom l’indique, c’est pour voir où on en est et vers quoi on va. C’est une lecture de ce qui vient de nous arriver. Et puis, au-delà du constat social, c’est aussi un constat générationnel.
Où trouvez-vous votre inspiration pour cet État des lieux ?
J’ai une inspiration locale, grâce à des revues de presse. On part de considérations proches pour aller vers des considérations plus générales. Je survole tout pour que tout le monde soit servi. Je trouve qu’État des lieux est un titre bien choisi car il y a beaucoup de choses qui sont dans l’air actuellement. Une chose qui était dans l’air, dont on a beaucoup parlé, c’est ce fameux avion de Germanwings, alors on fera une petite virgule à son propos. C’est un survol relatif mais surtout très gai. Plein de vannes. Voilà, c’est que de la vanne. Vannes, vannes, vannes.
Vous considérez-vous comme un spécialiste de l’improvisation, à la télévision ou sur scène ?
Pas d’oreillette et pas de prompteur. C’est une des choses que je préfère, mais j’aime bien aussi être complètement à l’aise dans des sketches très, très écrits. Ça me va aussi. J’ai joué des Feydeau, du Molière. Je suis capable de m’inscrire dans les textes des autres. Dans l’improvisation, on trouve une vérité de l’instant.
La spontanéité est donc votre force.
Je ne sais pas dans quel état d’esprit on sera tous mais je crois, pour avoir beaucoup fait de spectacles, qu’il y aura une sorte d’empathie avec le public, que ça pourrait ressembler à de la télépathie.
Comment pensez-vous atteindre une telle connexion avec le public ?
Je vais chercher les gens jusqu’à ce que je les fasse rire. Et merci petit Jésus, moi, j’arrive à faire rire les gens, même ceux qui n’ont pas le rire facile.
Toujours ?
Oui, oui, toujours. Pas tout le temps, tout le monde, au débotté. À la commande, je suis capable de faire rire les gens.
Comment convaincre un spectateur qui vous voit faire le clown tous les jours à la télévision de payer pour vous voir sur scène ?
Celui-là, je ne pourrai pas le convaincre donc il ne viendra pas. C’est une des choses que je paie, sinon je remplirais des Zénith tous les jours, comme tout le monde.
> Que préférez-vous, le one man show ou la présentation à la télévision ?
Je préfère le one man show quand je suis sur scène et j’aime bien la télévision au moment où je me vois dedans.
Vous avez fait beaucoup parlé en qualifiant, sur la radio France Info, votre travail à la télévision, d’œuvre.
C’était une boutade cette histoire d’œuvre, mais je trouve que quand on a fait cinq mille émissions de télévision, je ne vois pas d’autre mot. Je continue à avancer, et j’essaie de ne pas passer inaperçu dans mon époque.
Avez-vous déjà eu affaire au public luxembourgeois ?
Oui, je suis déjà venu, dans un café-théâtre à Luxembourg et j’ai beaucoup joué en Lorraine. Ce sont des publics qui se ressemblent.
Entretien avec Christophe Chohin
Ce soir à partir de 20h30 au Casino 2000 de Mondorf-les-Bains.