Le groupe Disney a décidé jeudi de fermer dès ce week-end ses célèbres parcs d’attractions en Californie, en Floride et près de Paris jusqu’à la fin mars « par principe de précaution » contre l’épidémie de coronavirus.
Disney World, à Orlando (Floride) est le premier parc de loisirs au monde en termes de fréquentation (près de 21 millions de visiteurs en 2018 selon les professionnels) suivi de Disneyland à Anaheim, près de Los Angeles (18,7 millions). Quant à Disneyland Paris, il est le premier du secteur en Europe avec quelque 10 millions de visiteurs par an. Disney avait commencé par annoncer la fermeture de son parc de Californie à partir du 14 mars, « même si aucun cas de Covid-19 n’a été signalé à Disneyland Resort ».
Il s’agissait pour le parc d’attractions de 40 hectares d’agir « dans l’intérêt de nos visiteurs et employés » et en conformité avec les préconisations du gouverneur de Californie, a expliqué un porte-parole de Disney. Le gouverneur Gavin Newsom recommande depuis jeudi la suspension de tous les rassemblements « non essentiels » de plus de 250 personnes. Les hôtels du site californien resteront ouverts jusqu’au lundi 16 mars pour laisser le temps aux touristes d’organiser leur départ. « Nous allons surveiller la situation et suivre les avis et recommandations des autorités fédérales et locales ainsi que des agences sanitaires. Disney continuera à payer ses employés » pendant la suspension de ses activités, a précisé le porte-parole de Disneyland.
Le numéro un mondial du divertissement a quelques heures plus tard annoncé la fermeture de Disney World à Orlando et de Disneyland Paris, près de la capitale française, à compter de dimanche et jusqu’à la fin du mois. Les hôtels des deux sites resteront en activité « jusqu’à nouvel ordre ». Disney a aussi décidé de suspendre toutes ses croisières dans le monde pour le mois de mars, a précisé le groupe dans un communiqué.
Des sorties de films repoussées en cascade
En Asie, Disney a fermé depuis des semaines ses parcs d’attraction en raison de l’épidémie mais le complexe de Shanghai, en Chine, a pu rouvrir partiellement cette semaine. Au Japon en revanche, la fermeture de Disneyland et DisneySea à Tokyo a été prolongée de deux semaines, jusqu’à début avril.
Le parc d’attractions des studios Universal à Hollywood, très prisé des touristes également, va lui aussi fermer ses portes à partir de samedi pour une durée de deux semaines. « Nous prévoyons une réouverture le 28 mars et nous continuons à surveiller la situation », précise Universal Studios dans un communiqué. Disney a également décidé de reporter la sortie de son film Mulan, remake en prises de vues réelles de son fameux dessin animé de 1998. Le long métrage avait été présenté lundi à Los Angeles et devait sortir sur les écrans nord-américains dans deux semaines. La sortie de plusieurs autres films à gros budget a également été déprogrammée en raison de l’impact du coronavirus sur l’industrie du divertissement. Le groupe Disney a ainsi reporté sine die Affamés (Antlers) et Les Nouveaux Mutants tandis qu’Universal a décidé de décaler d’un an, en avril 2021, le neuvième épisode de la série Fast and Furious. De nombreux événements culturels ont déjà été annulés ou reportés en Californie, parmi lesquels le célèbre festival musical de Coachella, le festival du film de Beverly Hills et le rassemblement consacré à la pop culture WonderCon.
De nombreux matches et événements sportifs sont également annulés. D’autres festivals très fréquentés sont également concernés ailleurs aux États-Unis, comme le CinemaCon de Las Vegas, le festival South by Southwest (SXSW) d’Austin (Texas) et le festival du film de Tribeca à New York. À New York, les rassemblements de plus de 500 personnes sont interdits, les théâtres de Broadway sont fermés et le grand défilé de la Saint-Patrick a été annulé. Les États-Unis avaient dépassé jeudi la barre des 1300 cas d’infection au nouveau coronavirus, et 38 personnes en sont mortes, selon les statistiques de l’université américaine Johns Hopkins.
AFP/LQ