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Des scientifiques percent le mystère du puissant venin du serpent corail


Une équipe internationale de chercheurs est parvenue après plus de dix ans de recherches à percer le mystère du puissant venin du serpent corail, qui pourrait apporter des éclairages sur l’épilepsie, la schizophrénie et la douleur chronique, selon ces travaux publiés lundi.

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Le venin du serpent corail pourrait éclairer les chercheurs sur des pathologies telles que l’épilepsie ou la schizophrénie. (Photos : AFP)

Ses protéines n’ont aucun effet sur celles que ciblent la plupart des venins produits par les autres serpents et animaux. Ce venin rare contient une toxine qui active de façon permanente une protéine clé des cellules nerveuses provoquant des crises mortelles d’épilepsie chez les proies.

« Ce que nous avons trouvé, c’est la première toxine animale connue appelée MmTX, et de loin la plus puissante, qui cible les récepteurs GABA(A) », explique Frank Bosmans, professeur adjoint de physiologie et de neuroscience à la faculté de médecine de l’Université Johns Hopkins, un des co-auteurs de cette découverte parue dans les Comptes rendus de l’Académie américaines des sciences (PNAS).

Ces récepteurs sont très importants chez les mammifères car ils jouent un rôle clé dans la communication entre les cellules nerveuses dans le cerveau et la moelle épinière. Ils sont la cible de plusieurs molécules pharmacologiques importantes pour la santé humaine. Chez les souris, MmTX a provoqué une succession de relaxations et de tétanisations des muscles, similaires à l’épilepsie, qui ne peut être arrêtée. « Des médicaments anti-anxiété comme le diazépam et l’alprazolam (Xanax), un tranquillisant, ciblent aussi les récepteurs GABA(A) mais provoquent la relaxation au lieu de crises d’épilepsie car ils s’y fixent de manière différente », précise le Dr Bosmans.

Celui-ci prévoit avec son équipe de recherche d’utiliser le MmTX comme un outil pour mieux comprendre comment fonctionnent les récepteurs GABA(A). Dans la mesure où des erreurs dans ces récepteurs peuvent provoquer l’épilepsie, la schizophrénie et des douleurs chroniques, ces scientifiques espèrent que leurs prochains travaux apporteront de nouveaux éléments sur ces pathologies.

AFP