Accueil | Culture | Des empreintes de dinosaures dans le «Jurassic park» australien

Des empreintes de dinosaures dans le «Jurassic park» australien


Photo non datée fournie le 27 mars 2017 par l'Université du Queensland montrant des chercheurs procédant à un relevé d'une empreinte de sauropode du Crétacé inférieur ans la région de Waldamany, en Australie occidentale. (Photo : AFP)

Le «Jurassic parc» australien a failli disparaître au nom de l’exploitation gazière mais des chercheurs ont découvert 21 types différents d’empreintes de dinosaures dans des roches datant jusqu’à 140 millions d’années.

Une équipe de paléontologues de l’Université du Queensland et de l’Université James Cook ont examiné des milliers d’empreintes sur 25 kilomètres dans la région reculée de Waldamany, en Australie occidentale. Steve Salisbury, principal auteur d’une étude publiée par le Memoir of the Society of Vertebrate Paleontology, a expliqué lundi qu’il s’agissait de l’assemblage d’empreintes le plus divers de la planète. «C’est sans précédent dans le monde».

«C’est très important, c’est la trace de dinosaures non aviaires dans la partie occidentale du continent et notre seul aperçu de la faune des dinosaures australiens pendant la première moitié du Crétacé inférieur», a-t-il dit. «C’est un endroit magique, c’est le Jurassic Park australien, dans un paysage sauvage spectaculaire». Les chercheurs ont examiné les empreintes pendant plus de 400 heures, entre 2011 et 2016, identifiant 21 types de traces différentes, représentant quatre principaux groupes de dinosaures. «Il y a cinq types différents d’empreintes de dinosaures prédateurs, au mois six types d’empreintes de sauropodes herbivores à long cou, quatre types de traces d’ornithopodes herbivores bipèdes, et six types de traces de dinosaures à armure».

Ces empreintes ont manqué d’êtres rasées car le site avait été sélectionné en 2008 par le gouvernement d’Australie Occidentale comme lieu préféré pour un gigantesque projet de traitement du gaz naturel. Alertés, les gardiens aborigènes du site avaient pris contact avec les paléontologues afin qu’ils mènent des recherches sur ces traces qu’ils connaissaient vraisemblablement depuis des milliers d’années.

«Le monde devait savoir ce qui était en jeu», explique Phillip Roe, un responsable des Goolarabooloo. Les traces de dinosaures sont évoquées dans un des «cycle de chants» aborigène de la région, qui permettent la transmission générationnelles d’histoires, de rituels, de codes et de lois. Le site avait été classé héritage national en 2011 et le projet gazier avait été abandonné par la suite.

Le Quotidien/AFP