L’acteur américain Yaphet Kotto, révélé dans les années 1970 comme le premier « méchant » noir d’un James Bond et connu ensuite pour son rôle dans « Alien », est décédé à l’âge de 81 ans.
L’acteur était « une légende », a écrit lundi sur Facebook son épouse Sinahon Thessa, lui assurant : « tu as joué le méchant dans certains de tes films mais tu es un vrai héros pour moi et pour beaucoup d’autres aussi ». « Je sais qu’il va nous manquer », écrit l’agent Ryan Goldhar dans un courriel à l’AFP confirmant le décès de l’acteur sans en préciser les circonstances.
Yaphet Kotto était né à New York d’un père qui avait immigré du Cameroun et d’une mère infirmière dans l’armée américaine. Il avait fait ses débuts comme acteur professionnel à Harlem en 1960 dans l’Othello de Shakespeare avec une distribution intégralement noire.
L’acteur avait été applaudi pour son interprétation du dictateur Dr Kananga dans le film de James Bond Vivre et laisser mourir en 1973.
Puis il avait nominé pour un Emmy pour son incarnation du dictateur ougandais Idi Amin Dada dans Raid sur Entebbe. Ce téléfilm, sorti en 1977, racontait une opération commando israélienne en 1976 pour libérer les passagers d’un vol Tel-Aviv/Paris détourné vers l’Ouganda où les preneurs d’otages avaient été accueillis par le dictateur.
Il avait ensuite joué le chef-technicien Dennis Parker dans le film Alien, le huitième passager de Ridley Scott en 1979. Il avait également joué aux côtés d’Arnold Schwarzenegger en 1987 dans le thriller dystopique Running Man. Au sommet de sa gloire, il avait refusé le rôle de Jean-Luc Picard dans Star Trek : la nouvelle génération (1987), une décision qu’il dira plus tard avoir regrettée.
Il a ensuite incarné le lieutenant Al Giardello dans la série télévisée Homicide (1993-1999) avant de retrouver la franchise Alien en 2014 en prêtant sa voix au personnage de personnage Parker dans le jeu vidéo Alien : Isolation.
Marié à trois reprises et père de six enfants, Yaphet Kotto assurait être avoir des liens généalogiques avec la reine Elizabeth II et avait intitulé sa biographie The Royalty (La Royauté) en 1997.
AFP/LQ