Le chef d’orchestre italien Gianluigi Gelmetti, passé par les plus grands opéras et salles de concert du monde, est décédé mercredi à l’âge de 75 ans à Monaco, a annoncé l’orchestre philharmonique de Monte-Carlo dont il était le chef honoraire depuis 2016.
« C’est avec une très grande tristesse que le conseil d’administration, la direction et l’ensemble des musiciens et du personnel de l’orchestre philharmonique de Monte-Carlo viennent d’apprendre le décès ce matin à Monaco de l’ancien directeur artistique et musical et chef honoraire de l’orchestre: le maestro Gianluigi Gelmetti », indique mercredi l’orchestre dans un communiqué. Les causes du décès n’ont pas été précisées.
Né à Rome le 11 septembre 1945, ancien élève de Sergiu Celibidache, Franco Ferrara et Hans Swarowski et grand spécialiste de Rossini, cet Italien à la forte personnalité était aussi réputé pour ses interprétations des oeuvres symphoniques de Beethoven.
Il a notamment été chef titulaire de l’orchestre de la radio de Stuttgart en Allemagne pendant près de dix ans, directeur musical de l’Opéra de Rome de 2000 à 2009 et chef principal de l’Orchestre symphonique de Sydney de 2004 à 2009. A Monaco, il a dirigé l’orchestre au début des années 1990 puis de 2012 à 2016, avant d’être nommé chef honoraire et d’obtenir la nationalité monégasque, octroyée par le prince.
Egalement compositeur d’oeuvres pour choeur et orchestre, et metteur en scène d’opéras, il laisse une vaste discographie, pour EMI surtout mais aussi d’autres labels, témoignant d’une immense richesse de répertoire.
Ses deux dernières apparitions avec le philharmonique de Monte-Carlo remontent à un mémorable Requiem de Verdi à la veille du premier confinement et à un concert donné dans le cadre de la semaine italienne le 21 octobre dernier.
LQ/AFP