De Space Oddity à Blackstar en passant par Ziggy Stardust, plusieurs chansons de David Bowie figurent au zénith de la pop et du rock.
1969. Space Oddity
Premier succès du chanteur, inspiré par 2001, l’Odyssée de l’espace du réalisateur Stanley Kubrick, narre la conversation entre un astronaute malchanceux, Major Tom, personnage récurrent de ses compositions à venir, et la Terre. Cinq minutes d’arrangements soignés dans lesquels la voix de Bowie s’épanouit.
1971. Life on Mars
La mélodie la plus entêtante et, peut-être, la plus connue de Bowie, dont la voix épouse parfaitement piano et cordes. Curieusement, la chanson ne sortira en single que deux ans après sa parution sur l’album Hunky Dory.
1971. Changes
Au cours d’une décennie 70 qui sera, et de loin, la plus fructueuse de sa carrière, David Bowie démontre son génie mélodique, qui n’a rien à envier à Paul McCartney ou Brian Wilson (Beach Boys).
1972. Starman
Parmi les multiples personnages qu’incarnera Bowie au cours de sa carrière, c’est Ziggy Stardust, star du rock extraterrestre, qui a le plus marqué. Starman figure dans The Rise and Fall of Ziggy Stardust Aand the Spiders from Mars, un album qui regorge de compositions majeures et considéré comme un des plus importants de la décennie.
1973. Jean Genie
Pop ou rock, l’Anglais est à l’aise partout comme le prouve cette composition nettement rhythm’n’blues, sans artifices, et portée par un riff de guitare imparable.
1975. Young Americans
Au mitan des seventies, l’artiste démontre encore toute sa curiosité et sa capacité d’adaptation en se frottant à la soul. Une réussite de plus avec cette composition enregistrée à Philadelphie avec, notamment, le jazzman David Sanborn au saxo.
1977. Heroes
Nombre de fans ne jurent que par la période dite «berlinoise» du chanteur avec le génial triptyque Heroes, Low et Lodger (1977-79). Avec la collaboration de Brian Eno (ex-Roxy Music) et du guitariste Robert Fripp (King Crimson), Heroes, devenu au fil du temps une de ses compositions les plus reprises, le pose résolument à l’avant-garde en pleine période punk et new wave.
1980. Ashes to Ashes
Bowie referme onze ans d’une extraordinaire inventivité, où il aura le plus souvent devancé les modes, en revenant en chanson sur Space Oddity, premier hit sorti onze ans auparavant. Une «épitaphe» pour les seventies, explique-t-il.
1983. Let’s Dance
La décennie 80 est la moins féconde – et la moins aimée des fans – pour Bowie. Mais secondé par le bassiste Nile Rodgers (Chic), grand faiseur de tubes (Madonna, Diana Ross…), il tient néanmoins là son plus grand succès commercial, n°1 aux États-Unis, en Angleterre et dans une dizaine d’autres pays.
2015. Black Star
Sorti en novembre, son dernier single n’atteindra peut-être pas le sommet des charts. Mais il montre à quel point, à près de 70 ans, il était loin de se reposer sur ses acquis, se remettant encore en cause avec une composition de près de dix minutes où il est accompagné par une partie de la fine fleur du jazz contemporain (Donny McCaslin, Mark Guiliana).