Nouvelle création de la chorégraphe Sarah Baltzinger, Rouge est une couleur froide fait sa première samedi à Luxembourg. Une pièce qui casse les codes et traverse les disciplines, tout en réfléchissant à la notion de normalité.
«Pour un artiste, il est nécessaire d’être bouleversé.» Pendant que, dans la salle de répétition du Trois C-L, les danseurs et techniciens font une pause pour manger ou peaufiner les derniers détails, Sarah Baltzinger est catégorique : tout travail artistique naît d’un électrochoc. Le dernier en date de la chorégraphe et danseuse, sans doute son plus ambitieux à ce jour, a trouvé ses origines dans une couleur, qui devait ainsi figurer dans le titre : Rouge est une couleur froide. Le rouge, ce n’est pourtant pas le sujet de la pièce, mais une idée qui catalyse toutes les thématiques qui intéressaient Sarah Baltzinger. «Le titre raconte un mensonge plutôt qu’une couleur», affirme-t-elle. «Le rouge, c’est la couleur de l’intime, de l’ambivalence, du pouvoir, de la sexualité, du corps, du sang, du diable… Cette couleur, qui est la plus forte de la gamme chromatique, était très présente dans un projet que j’avais fait, ...
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