Avec Yellow Cat, Adilkhan Yerzhanov filme une imitation de la vie, enrichie, embellie et «bizarrifiée».
De temps en temps, on rencontre un film curieux, imprévisible, qui capture la réalité d’un monde et la renvoie à la face du spectateur avec une honnêteté et une poésie rares. Yellow Cat est peu bavard, il se passe d’explications et d’interactions trop creusées; son langage se trouve ailleurs : dans les panoramas arides du Kazakhstan, lointaine contrée d’où il nous provient, endossant tout du long les habits du western et du film noir, tout en s’amusant du fait qu’ils lui aillent un peu trop grand. Dans les individus qui peuplent le monde autour des deux héros, à la fois caricatures grossières de personnages de fiction et miniatures de la société kazakhe contemporaine. Dans le monde ultraréférencé, esthétiquement et narrativement, monté de toutes pièces par le réalisateur et coscénariste, Adilkhan Yerzhanov, et qui brouille toujours plus la frontière entre fiction et réalité.
...
Cet article est réservé aux abonnés.
Pour profiter pleinement de l'ensemble de ses articles, vous propose de découvrir ses offres d'abonnement.