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[Critique ciné] «Pieces of a Woman», jusqu’à la lie


Cette semaine, la critique porte sur Pieces of a Woman, une production Netflix réalisée par Kornél Mundruczo, avec Vanessa Kirby, Shia LaBeouf, Ellen Burstyn, Molly Parker, Sarah Snook... Un drame d'une durée de 2 h 06.

Le plan-séquence, jadis une véritable unité de mesure du prodige d’un cinéaste, s’est aujourd’hui banalisé. Les possibilités numériques aidant, il est servi et resservi à toutes les sauces, perdant presque entièrement le sens de ses atouts. On ne les compte plus que sur les doigts d’une main, ceux qui, aujourd’hui, savent en faire l’usage qu’il mérite : le plan de près de 20 minutes qui ouvre Madre et celui, tendu, d’une conversation secrète qui finit sur un balcon exigu dans El reino, deux fois l’œuvre de l’Espagnol Rodrigo Sorogoyen. Ou, plus évidentes, les prouesses techniques de Paul Thomas Anderson, qui par trois fois présentent, à des époques différentes, les personnages qui forment la grande famille de Boogie Nights, et d’Alfonso Cuaron, dont on retiendra surtout l’hallucinante scène d’action de Children of Men.

Mais celui qui marque le premier acte de Pieces of a Woman s’impose immédiatement comme l’un des ...


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