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[Critique ciné] « La La Land », quel enchantement !


Les grands films ne manquent pas en ce moment au cinéma, mais s'il y a vraiment un film à ne pas rater, c'est bien "La La Land". (photo AP)

La Mostra, le festival de Toronto, les Producers Guild of America Awards, les Golden Globes (le film en a gagné sept) et l’Académie des Oscars (il égale le record de 14 nominations) ne se sont pas trompés. « La La Land », le nouveau film de Damien Chazelle (« Whiplash »), est une pure merveille !

Seule prédisposition pour bien profiter de ce chef-d’œuvre, ne pas être allergique à la comédie musicale. Car oui, dans La La Land, ça chante, ça danse, ça fait des claquettes… et le récit part dans des rêveries magnifiques – sur fond réaliste tout de même – qui risquent d’agacer les amateurs du seul cinéma-vérité. Tant pis pour les grincheux !

Le film nous donne à voir Mia, une actrice en devenir qui va de casting en casting et vit en tant que barista dans le café d’un studio hollywoodien, et Sebastian, un pianiste de jazz qui paye ses factures en jouant des chansons de Noël dans des clubs miteux, en rêvant de free jazz. À travers leur rencontre houleuse, puis leur relation affective, Damien Chazelle rend un hommage appuyé aux artistes, à la musique, à la magie du cinéma, de la scène, à la danse, mais aussi aux comédies musicales d’antan.

D’entrée, le réalisateur plonge le spectateur dans son univers coloré et musical à travers un long plan-séquence où des automobilistes bloqués sur une autoroute sortent de leurs véhicules pour danser et chanter tous en rythme. C’est là que vont se croiser pour la première fois Mia et Sebastian. Une scène d’une quinzaine de secondes, sur une séquence de plusieurs minutes. Une folie ! Une réussite. Car le réalisateur a clairement décidé de se mettre en danger en utilisant, à merveille, toute la palette de l’outil cinématographique avec ses très longs plans-séquences, suivis de quelques montages ultrarapides et nerveux, de mouvements de caméra depuis longtemps délaissés (zooms, panoramiques, travellings), des champs-contrechamps sans cut et une utilisation incroyable de la lumière qui permet au metteur en scène d’isoler ses personnages du décor et des autres comédiens présents… Une véritable et magnifique leçon de cinéma, sans lourdeur, puisque l’ensemble est constamment au service du récit, des personnages.

Et que dire alors d’Emma Stone et Ryan Gosling, si ce n’est que les Golden Globes ne suffisent pas à récompenser leur talent tellement ils sont fabuleux ? Bref, si les grands films ne manquent pas en ce moment au cinéma, s’il y a vraiment un film à ne pas rater, c’est bien La La Land.

Pablo Chimienti

2 plusieurs commentaires

  1. Je suis en plein rêve ….. l’histoire d’amour est aussi très belle !

  2. Très beau film ! magnifique musique ! les 2 acteurs sont divins !