Un « crétin » qui refuse de lui serrer la main, un homme « suffisant » et « agressif », « jaloux » de la richesse des autres : Silvio Berlusconi dresse un portrait au vitriol de Nicolas Sarkozy dans « My Way », sa première biographie autorisée qui vient de sortir en Italie.
« Politicien bouillonnant doté d’un ego surdimensionné », « personnage napoléonien à l’esprit vif et au tempérament emporté », l’ancien président français a souvent manqué d’égards pour l’ex-chef du gouvernement italien, selon ce livre du journaliste américain Alan Friedman.
« Il était jaloux, parce que j’étais riche et lui non », s’amuse Silvio Berlusconi en racontant qu’après son mariage avec Carla Bruni, héritière d’une richissime famille italienne, Nicolas Sarkozy lui a dit : « Tu vois Silvio, maintenant, je suis riche. Comme toi ! »
Lors d’un sommet à Bruxelles fin octobre 2011, quelques semaines avant que la situation économique désastreuse de l’Italie et l’effritement de sa majorité ne poussent Berlusconi vers la sortie, le président français a refusé de lui serrer la main. « Je me suis dit : Quel crétin ! Quelle arrogance ! Personne ne s’est jamais comporté comme ça avec moi », enrage encore aujourd’hui le Cavaliere.
Des bijoux offerts à Merkel
L’ex-chef du gouvernement transalpin n’a pas non plus digéré l’ « obstination têtue » et les « pressions agressives » pour faire intervenir le FMI en Italie, ni surtout le « sourire de connivence qui se transforma en une petite grimace suffisante » que le président français a échangé avec la chancelière allemande Angela Merkel quand un journaliste leur a demandé s’ils avaient confiance dans les promesses italiennes de réformes.
Au passage, Berlusconi affirme aussi avoir offert de nombreux bijoux de valeur « payés de sa poche » à l’austère chancelière allemande, qui s’est toujours montrée « contente de les recevoir ».
AFP/A.P
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