Les planches et les bulles ont une nouvelle fois envahi la localité. Le 22e festival international de la Bande dessinée s’est encore illustré par la qualité des artistes présents et la convivialité de l’évènement.
Contern a tout simplement, l’espace d’un week-end, été envahi par une multitude de personnages célèbres, lors du festival international de la Bande dessinée, et ce, pour la 22e fois, pour le plus grand bonheur des petits et des grands.
Le 22e festival international de la Bande dessinée à Contern a encore une fois été un succès, tant au niveau de la qualité des exposants que des auteurs ayant répondu présent, qu’au niveau de l’affluence.
Les premiers traits du festival ont pris forme en 1994. Envahissant et mettant à contribution tout un village qui, au fil des années, en a fait un évènement incontournable pour les amateurs et les professionnels du monde de la bande dessinée, comme en témoigne Jean-Philippe Vernoux, spécialiste du genre, de Bourg-en-Bresse (France) : «Je fais entre un et deux festivals de BD par mois, et celui-ci est toujours une grande réussite, qui réunit tant les amateurs de BD que les collectionneurs.» Si, pour certains, la bande dessinée est un moyen de retourner en enfance, comme Françoise, qui tente de faire découvrir les premiers Tintin à ses petits-enfants, aux premières heures du festival, on peut voir les collectionneurs fouillant les recoins des stands pour y trouver une édition originale, comme un Black & Mortimer de 1950, entre les mains de Jean-Philippe Vernoux. Une série de planches valant, tout de même, 1 000 euros.
Des dédicaces et des découvertes
Ari Arrensdorff, président du festival de BD de Contern, a voulu un évènement mettant en valeur les auteurs, tout en permettant une rencontre simple avec le public. «Ce festival repose sur trois piliers essentiels : les auteurs, les revendeurs et la convivialité», explique-t-il. Pari réussi : les regards et les sourires des artistes et des visiteurs ne trompent pas. Ainsi, dans le hall des sports de Contern, c’est la course à la dédicace de son artiste préféré : Chandre, venu de la Grande Région, «ND», artiste eschois, en passant par Philippe Goddin, «véritable puits de savoir sur Hergé, le père de Tintin», dixit le président du festival.
Mais ce rendez-vous, c’est aussi l’occasion de rencontrer de jeunes artistes comme Laëtitia Copine. Si elle n’a pas encore de BD ou de livre à son actif, cette toute jeune diplômée de Saint-Luc (Liège) venant de la région de Bastogne, a, dans son dessin, un univers animal bien différent de ce que l’on peut voir dans les planches des autres artistes présents. «C’est complètement différent, et nous voulons que le festival puisse aussi faire découvrir des artistes comme Laëtitia», souligne Ari Arrensdorff avant de nous confier : «Cela fait partie de ce que nous voulons apporter de plus pour les prochaines éditions. Nous réfléchissons également à décerner des prix lors du festival. Puis je souhaite le faire vivre tout au long de l’année avec des expositions.»
En parlant de nouveautés, cette 22e édition a donné davantage de place à la bande dessinée pour les plus jeunes, avec un espace complètement dédié à ce public. L’animation du festival a également pris de l’ampleur avec des espaces pour les enfants, un animateur au micro et de nombreuses attractions et jeux étalés sur deux jours.
Difficile de trouver le personnage de bande dessinée le plus prisé de l’évènement. «Les valeurs sûres, comme Astérix, Boule et Bill et Tintin, n’ont pas de souci à se faire, puis cela dépend des personnes, les plus jeunes aiment les Titeuf, les plus âgés, la fantaisie», explique Jean-Philippe Vernoux. Pour Elisabeth, qui est venue de Differdange avec sa famille, c’est surtout une histoire de nostalgie : «Je n’achète plus beaucoup de BD, contrairement à quand j’étais plus jeune, et c’est un bon moyen de retourner en enfance. Et puis on passe un agréable dimanche en famille.»
Jeremy Zabatta
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