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Concert de Médine, rappeur polémique : le Bataclan « libre de sa programmation »


La venue de Médine au Bataclan suscite les critiques de la droite et de l'extrême-droite françaises. (Illustration : AFP)

L’association de victimes des attentats du 13 novembre 2015, Life for Paris, a jugé lundi que le Bataclan était « complètement libre de sa programmation », alors que les concerts du rappeur Médine prévus dans la salle suscitent une controverse.

Plusieurs personnalités de droite et d’extrême droite comme Marine Le Pen ou Laurent Wauquiez, ont protesté contre les concerts prévus les 19 et 20 octobre du rappeur Médine. Ils reprochent à l’artiste certaines anciennes chansons comme Don’t Laïk sortie en 2015 ou Jihad, son album de 2005.

Le principal reproche fait à Médine est son passage dans Dont Laïk où il dit « Crucifions les laïcards comme à Golgotha [lieu où Jésus a été crucifié] ». Cette phrase avait déjà suscité la polémique à la sortie de la chanson. Le rappeur s’est par la suite expliqué sur le plateau d’ « Arrêt sur images », où il disait dénoncer certaines personnalités politiques qui s’emparent de la laïcité pour justifier l’exclusion.

« Suite à la programmation du rappeur Médine au Bataclan, Life for Paris rappelle que cette salle a aussi été victime des attentats du 13 novembre 2015, et qu’elle est complètement libre de sa programmation, sous contrôle de la préfecture de police de Paris », écrit l’association dans un communiqué.

Peu d’opposition chez les victimes

« Notre association n’est pas un organe de censure, elle est et restera apolitique et ne laissera personne instrumentaliser la mémoire des victimes des attentats à des fins politiciennes, comme c’est le cas dans cette affaire », conclut l’association qui regroupe plus de 700 victimes.

Le président de Life for Paris a par ailleurs indiqué que sur les pages de discussions internes à l’association (notamment sur Facebook), « il n’y a pas ou peu de discussion, de commentaire ou d’émotion » autour des concerts programmés du rappeur.

Le porte-parole du Parti socialiste, Olivier Faure, a quant à lui estimé lundi que le rappeur devrait « lui-même se poser la question de savoir si sa présence » au Bataclan ne « justifierait pas une prise de distance » par rapport à d’anciens titres polémiques.

Le Quotidien/AFP