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[Concert à Luxembourg] Elton John a encore de la voix


Voix puissante, pianiste virtuose : Elton John a comblé les spectateurs de la Coque, mardi soir. (photo JC Ernst)

À 70 ans, le Britannique a été à la hauteur de sa légende devant près de 5000 spectateurs, mardi soir à la Coque.

On l’avoue, on a d’abord eu un peu peur. En le voyant débarquer sur scène pile à l’heure, à 20 heures pétantes, rapetissé par une veste longue et s’asseyant dans la seconde au piano de quelques pas fébriles, on a craint de subir le concert poussif d’une vieille star amoindrie pour ses vieux fans pas trop regardants (la moyenne d’âge était de 50-60 ans).

Mais non, Sir Elton John n’est pas fini. Certes, ses –innombrables- tubes sont derrière lui, mais après cinquante ans de carrière (une trentaine d’albums et un milliard de disques vendus !), le chanteur aux 5000 concerts n’a rien perdu de sa voix ni de sa virtuosité au piano.

En attaquant d’entrée par l’énergique « The Bitch is Back » puis le syncopé « Benny and The Jets », le Britannique et ses cinq musiciens plus qu’aguerris annoncent la couleur d’un show propre et parfaitement maîtrisé, plus festif qu’intimiste.

Répertoire seventies

La palette pop aux accents blues, boogie et rock (sage et calibré) opère à plein régime, malgré l’acoustique médiocre de la Coque. La voix est puissante, le piano virevoltant et les solos de guitare lancinants, devant un écran géant qui projette des images tout aussi pop voire psychédéliques.

La Coque se lève et tape des mains entre les titres, qui puisent largement dans le répertoire seventies de la superstar, de loin sa période la plus emblématique (« Crocodile Rock », « Rocket man », « Don’t let the sun go down on me », « Don’t go breaking my heart »), sans bouder quelques tubes des années 80 et 90 dont « I’m still standing », piochant avec une sage parcimonie des extraits de son dernier album « Wonderful Crazy Night ».

Hommage aux victimes des attentats

Certes le son n’est plus tout à fait le même qu’en 1973, alourdi par les années, le timbre du Britannique et de ses chœurs est plus grave, faisant l’impasse sur certains aigus légendaires d’antan, comme sur le magnifique « Tiny Dancer », joué après « I want love » dédié aux victimes des attentats de Londres, Manchester, Paris, Berlin, Nice, Orlando… « Tout ce que je peux faire pour eux, c’est jouer ma musique », glisse le chanteur, qui n’a quasiment pas quitté son tabouret sauf pour aller avaler régulièrement quelques gorgées d’eau.

On ne va pas se mentir, c’est bien dans ses balades au piano qu’Elton John excelle le plus, même si ce n’était pas le parti pris du concert de mardi soir. Et le mélodiste d’interpréter malgré tout « Your song », « Sorry seems to be the hardest word » ou « Blue eyes », avant de ponctuer ses plus de deux heures de show par « Candle in the wind », succès de 1973 dédié à Marylin Monroe puis repris en 1997 en hommage à Lady Di.

C’est pro et réglé comme du papier à musique. Elton John est moins excentrique, c’est certain, mais tout aussi efficace.

Sylvain Amiotte / Photos JC Ernst

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