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Comment protéger son animal contre les tiques ?


En cas de doute, après une piqûre de tique – elle peut enfler jusqu’à atteindre parfois 50 fois sa grosseur initiale – il est impératif de consulter un vétérinaire. Lequel, en quelques examens microscopiques ou sanguins, peut de suite poser un diagnostic. (Photo Pierre Heckler)

Chaque sortie en forêt peut faire craindre le pire à l’animal le plus fidèle de l’homme. Surtout en ce moment. Les tiques peuvent lui rendre la vie très dure. Décryptage.

À chaque retour de balade (chemins forestiers, parcs…), le réflexe devrait toujours être le même : vérifier si, sur son animal, de petits hôtes indésirables n’y ont pas élu domicile. Cette précaution est essentielle si on ne veut pas que son protégé ne coure de risques pour sa santé. Le risque en question répond du nom de tiques.

Des assoiffées d’hémoglobine, capables de vous mettre à terre n’importe quel chien même le plus robuste. Nous avons tendu le micro à une vétérinaire qui officie à Yutz, pour en savoir un peu plus sur le sujet et surtout comment éviter que le pire n’arrive, soit un lourd traitement coûteux qui va jusqu’à la transfusion sanguine.

PRINTEMPS AUTOMNE.

Avril mai, septembre octobre : c’est la période où les tiques sont les plus répandues dans la nature, confirme le Dr Hélène Hirtzmann. «  Mais on en retrouve malgré tout toute l’année  », insiste-t-elle.

COMMENT LA MALADIE SE DÉCLENCHE ?

«  La tique contaminée mord l’animal et fait son repas de sang. Elle transmet le parasite ( babesie ) qui attaque alors les globules rouges de la victime. En fait, le parasite les fait exploser. À terme, l’animal fait de l’anémie hémolytique.  »

QUELS SONT LES SYMPTÔMES ?

«  De la fièvre, de la fatigue, une perte d’appétit, de l’urine parfois brune (présence de sang). Le danger est que si les symptômes ne sont pas détectés à temps, les globules passent dans le foie ou les reins. La période d’incubation varie de 2 à 15 jours.  »

LES TRAITEMENTS

«  Dans les cas les plus légers, une injection contre le parasite suffit. Il est souvent associé à un anti-inflammatoire, pour faire tomber la fièvre. Dans les cas les plus sévères, on procède à une perfusion pour nettoyer l’organisme, voire une transfusion sanguine si trop de globules rouges ont été détruits. Là, il faut compter plusieurs centaines d’euros de traitement.  »

LE MIEUX À FAIRE ?

Pour le Dr Hirtzmann, deux solutions préventives sont de mise. «  Le traitement répulsif, en collier, pipette ou comprimés, le dernier étant le plus efficace. Comptez pour un petit chien de 10kg 7€ par mois, 12,50€ pour un chien de 50kg. Ou bien et c’est à mon avis la meilleure chose à faire, d’opter pour le vaccin, dès le 5e mois du chiot avec un rappel dans l’année, puis un rappel annuel. L’idéal étant de combiner vaccin et traitement répulsif.  »

Emmanuel Correia / Le Républicain Lorrain