Cock Robin sera en concert à Longlaville ce samedi 20 mai. À 64 ans, Peter Kingsbery, accompagné de Coralie Vuillemin, chante les tubes des années 80, qu’il a arrangés, mais aussi de nouvelles chansons. Rencontre.
Cock Robin sera en concert à Longlaville samedi 20 mai. Peter Kingsbery, à la voix inoubliable, revient sur la vie du groupe, né en 1982 à Los Angeles, sa musique mais aussi la politique en France… Le compositeur interprète, qui vit depuis deux ans dans l’Hexagone, parle très bien la langue de Molière. Au hasard des phrases, il glisse quelques mots en anglais.
Quels points communs et quelles différences entre Cock Robin des années 80 et celui des années 2000 ?
Peter Kingsbery : « Il y a eu plusieurs changements depuis cette époque dorée. Le plus grand, c’est le départ d’Anna LaCazio. Elle a eu un enfant à 45 ans et a décidé de s’arrêter. En tant qu’auteur-compositeur, j’ai rendu plus à mon goût personnel les arrangements de l’époque. C’est l’aboutissement de beaucoup de travail. »
Regrettez-vous cette époque où des chansons comme The Promise you made ou When your heart is weak ont connu un grand succès ?
« Non, je ne regrette pas. Je suis content de toujours être vivant, de toujours pouvoir faire de la musique avec les jouets que la technologie nous offre aujourd’hui. Ce serait regrettable de faire comme dans les années 80. Les musiciens, le savoir-faire évoluent avec le temps. J’ai toujours une réponse très positive du public. »
Pourquoi avoir gardé le nom du groupe malgré les changements ?
« Les gens viennent pour entendre et voir Cock Robin, pour écouter les anciens morceaux. J’ai écrit toutes les chansons et réalisé tous les arrangements. je ne vois pas pourquoi changer. »
Qu’allez vous interpréter pour le concert samedi ?
« Je vais interpréter d’anciens morceaux et des nouveaux. Ça me plaît beaucoup de mélanger les deux. I enjoy it ! Il y aura des chansons du dernier album Chinese Driver sorti en 2015 et de Lollobrigida , le nouvel EP. »
Vous serez accompagné d’une chanteuse française, Coralie Vuillemin ?
« Je l’ai rencontrée grâce à un guitariste que je connais qui vit en Alsace, où elle habite avec son boy-friend. Avec elle, on a un Cock Robin qui fonctionne bien depuis presque deux ans. Elle ramène quelque chose de particulier avec son timbre de voix assez rauque. On n’essaie pas de faire comme avec Anna. »
Vous vivez depuis deux ans en France. Comment avez-vous ressenti l’élection présidentielle ?
« J’étais en tournée en France en 2002, quand il y a eu Le Pen-Chirac. Je me souviens de la panique, de l’affolement, surtout des jeunes. Ça avait secoué tout le monde. Cette fois, ce n’était pas la même chose… Nous, on a Trump aux Etats-Unis, on vit un vrai cauchemar. Heureusement, ce n’est pas la même chose en France. Je suis content pour vous, vous avez fait le bon choix […] Je pourrais écrire une chanson sur la différence d’âge entre Macron et sa femme… mais ma femme ne veut pas. Quand je vois le comportement en France, je transpose à la culture américaine. Aux Etats-Unis, ça ferait un fait divers… ici ça passe presque inaperçu. »
Valérie Imbault (Le Républicain lorrain)
Cock Robin en concert samedi 20 mai, à 20h30, à l’espace Jean-Ferrat de Longlaville. Première partie assurée par Komanski. Tarif : 28 €, 25 € pour les demandeurs d’emploi, les seniors, les étudiants/scolaires, les moins de 16 ans et les adhérents et gratuit pour les moins de 6 ans. Contact : 03 82 25 65 19.