Il est assurément l’une des figures incontournables de Koh-Lanta et il s’affirme plus que jamais dans cette édition « L’Ile des Héros ». Sportif aguerri et fin stratège, Claude Dartois a su gagner le respect des autres aventuriers et a également su remporter l’adhésion du public. Il revient pour nous sur son parcours.
Quelle a été votre motivation pour cette troisième participation ?
C’est l’envie de relever un nouveau challenge et cela m’a fait plaisir que la production pense à moi. En plus, j’étais dans un bon état de forme et les conditions s’y prêtaient bien.
Aviez-vous une pression particulière ?
On a toujours la pression, celle de faire aussi bien ou de faire mieux. J’avais déjà accompli pas mal de choses, un record de victoires et j’ai été à chaque fois au bout. Quand on revient, on a plus de chance d’être déçu qu’autre chose. Atteindre la course d’orientation est déjà une grande satisfaction. Si je peux atteindre le titre, ce serait bien sûr parfait. Avoir gagné le soutien du public est aussi une victoire.
Comment vivez-vous justement ce plébiscite ?
Les gens me reconnaissent donc j’essaie d’être le plus accessible possible car ce sont eux qui font le succès du programme. Je ne peux pas répondre à toutes les sollicitations mais c’est important de rendre le soutien que le public m’apporte.
Selon vous, quelle sont les clefs de votre succès sur cette édition ?
Je pense faire de bonnes performances sportives. En cette période de confinement, je crois que le public a d’ailleurs apprécié de voir des gens ainsi se dépasser. Tant sur le camp que lors des épreuves, j’essaie d’être acteur de mon aventure. En plus, il n’y a pas d’équipes donc j’essaie de défendre entre guillemets mon statut de héros.
Suivez-vous un entraînement spécial avant chaque participation ?
Non. En fait, j’ai toujours été sportif. Je fais de la course, du trail et cela forge un physique mais aussi un mental. La base d’un bon candidat de Koh-Lanta est d’avoir un bon rapport poids-puissance et une très bonne endurance physique. Je pense avoir ces qualités et cela fait que je réussis bien sur ce jeu.
Quel est le plus dur à vivre sur Koh-Lanta ?
Ce sont les autres. Nous sommes tous issus de milieux différents et nous avons des objectifs mais aussi des moyens différents. Il est donc impossible que chacun participe de la même façon. Ce sont des conditions de jeu difficiles et qui demandent beaucoup d’investissement.
Avez-vous un mauvais souvenir sur cette édition ?
Je dois réfléchir car il n’y en a pas beaucoup. (rires) C’est une édition que j’ai trouvée assez facile entre guillemets. Celle que j’ai faite en 2010 par exemple a vraiment été dure. J’avais le confort psychologique de participer à toutes les aventures mais je dirais quand il a plu trois jours, pas une pluie forte mais constante. Cela rend les choses plus difficiles.
Et votre meilleur souvenir ?
Le confort partagé avec trois autres aventuriers quand nous sommes partis sur une ferme perlière. On ne l’a pas vu à l’écran mais au centre du village, il y avait une pelouse bien verte et les gamins là-bas font du rugby à 13. On a joué avec eux et c’était vraiment top. La soirée aussi dans la famille était parfaite. Ce confort m’a vraiment marqué.
Qu’est devenue la perle que vous aviez eue ?
Je l’ai ramenée, elle est chez moi. Ma femme m’a d’ailleurs dit que j’aurais pu la faire monter. (rires)
Comment avez-vous eu l’idée d’utiliser deux écritures différentes pour les deux votes que vous aviez au Conseil ?
Je voulais maintenir le suspense pour que les gens se posent des questions. J’avais deux votes, représentant deux personnes différentes. J’ai donc utilisé deux écritures différentes.
Comment avez-vous vécu l’élimination de Charlotte et de Teheiura ?
Sincèrement, je les ai prévenus toute la journée et même la veille. J’étais persuadé qu’ils allaient utiliser Charlotte pour éliminer Teheiura. J’étais déçu bien sûr mais ils avaient deux colliers et je ne comprends toujours pas pourquoi ils n’en ont pas sorti un.
Seriez-vous partant pour une quatrième participation ?
Oui bien sûr et je serai attentif pour les vingt ans de l’émission. Si je dois tirer une révérence, ce serait à ce moment-là.
Vous avez deux fils. Est-ce que dans une vingtaine d’années, vous leur conseilleriez de faire Koh-Lanta ?
S’ils veulent le faire et qu’ils en ont l’opportunité oui, mais c’est comme le sport, ce n’est pas parce que j’en fais que je veux absolument qu’ils en fassent. J’aimerais que ce soit le cas mais je veux les laisser libres dans leurs choix.
Quels sont vos prochains défis ?
Je prépare la Course des Templiers et j’espère d’ailleurs qu’elle sera maintenue. Ce sera en octobre et c’est un trail de 78 km du côté de Millau. Et mon gros objectif pour 2021 sera le Marathon des Sables au Maroc en avril.
Entretien avec Nikolas Lenoir