Moins de trois ans après son lancement en octobre 2020, Salto, l’offre de vidéo à la demande par abonnement créée par France télévisions, TF1 et M6, fermera définitivement lundi.
En cas d’abonnement toujours actif au 27 mars, il « sera automatiquement résilié » et l’abonné ne sera plus facturé, est-il précisé sur le site de Salto. Les remboursements seront effectués au prorata du nombre de jours restant sur le mois en cours, ou sur l’année en cours pour l’offre annuelle.
En outre, Salto continuera de traiter les données personnelles de ses abonnés jusqu’au 27 avril, date à laquelle elle les supprimera. « Seules des données comptables seront conservées », notamment « les factures des ex-abonnés de la plateforme » intégrant leur e-mail. Elles le seront pour « 10 ans à compter de la date d’établissement de la facture (…) sous la forme d’une archive chiffrée auprès du liquidateur de la société », pour garantir leur sécurité.
La fermeture de la plateforme, présentée un temps comme un « Netflix à la française », avait été annoncée mi-février par ses actionnaires. Salto employait mi-janvier 42 personnes en CDI et 8 en CDD. L’abonnement coûtait 7,99 euros par mois (ou 5,80 euros mensuels pour un abonnement pris sur un an).
Son avenir était compromis depuis des mois et particulièrement depuis l’échec fin septembre de la fusion entre TF1 et M6, auxquels France Télévisions devait revendre sa part pour boucler son budget. « Ce projet arrêté, les actionnaires de Salto ont jugé que les conditions n’étaient pas réunies pour la poursuite de Salto dans son actionnariat actuel », avaient justifié France Télévisions, M6 et TF1 dans un communiqué commun.
Les actionnaires avaient pointé en outre « la gouvernance complexe et contrainte de cette alliance et (le) refus de la plupart des opérateurs fournisseurs d’accès à Internet de distribuer la plateforme à l’instar des plateformes américaines ».
Pour lutter cotnre les majors américains, il en faut plus qu’un vague tentative hexagonale. Vouée à l’échec dès le départ.