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[Cinéma] Villerupt, festival sérénissime


L'Amilcar de la ville de Villerupt sera remis au Vénitien Andrea Segre.

Icônes du cinéma italien, succès populaires et curiosités sont au programme du 48e festival de Villerupt, qui démarrera le 24 octobre.

L’Amilcar de la ville de Villerupt sera remis au Vénitien Andrea Segre. Photo : valeria fioravanti

Le festival du Film italien de Villerupt avait déjà annoncé se focaliser sur «Venise la rouge», thème de sa 48e édition. Il semblait ainsi naturel que son invité d’honneur soit Andrea Segre : le natif de la lagune (actuellement en salle avec son nouveau film, Berlinguer – La grande ambizione) a passé la plupart de sa carrière de cinéaste, dans le documentaire comme dans la fiction, à explorer les thématiques politiques et sociales (migrations, tourisme, politiques locales…) liées à Venise : Io sono Li (2011), Molecole (2020), Welcome Venice (2021)…

Mais les onze films du thème, des classiques de Visconti Senso (1954) et Morte a Venezia (1971) jusqu’au récent drame historique, musical et féministe Gloria! (Margherita Vicario, 2024), ne représentent qu’une petite partie d’un programme comme à son habitude copieux – plus de 60 films – mais qui régale toujours.

À l’image des films à primer, quinze longs métrages répartis dans quatre compétitions, qui alterneront aussi bien entre succès publics (la comédie dramatique à la Almodóvar Diamanti, de Ferzan Özpetek; le film historique Le assaggiatrici, de Silvio Soldini), chouchous des derniers grands festivals (la comédie dramatique alcoolisée Le città di pianura, de Francesco Sossai, remarqué à Cannes; Un’anno di scuola, de Laura Samani, ovationné à Venise) et curiosités (le western Testa o croce?, d’Alessio Rigo De Righi et Matteo Zoppis; la fable en noir et blanc Ciao bambino, d’Edgardo Pistone).

Les films seront notamment départagés par le jury longs métrages, présidé cette année par le comédien belgo-italien Fabrizio Rongione, visage régulier chez les frères Dardenne, qui aura à ses côtés l’écrivain français Laurent Petitmangin, l’actrice française Muriel Combeau et la productrice luxembourgeoise Marion Guth, cofondatrice de la société a_BAHN.

«Six séances
à remplacer»

Hors compétition, le festival proposera encore quelques belles pépites, du film historique L’abbaglio, de Roberto Andò, à la comédie footballistique U.S. Palmese, des frères Manetti, mais devra composer avec «un film en moins», et non des moindres, prévient Oreste Sacchelli : La grazia, le nouveau Paolo Sorrentino, ne sera pas en avant-première à Villerupt comme l’ont été ses précédents films. La faute à un «contrat qui n’a pas pu se réaliser à temps entre le vendeur international du film et Pathé», son distributeur français, et qui se répercute dans l’agenda du festival avec «six séances à remplacer», explique le directeur artistique.

Pour le reste, Villerupt déroulera le tapis rouge à deux icônes du cinéma italien : d’abord, un hommage en dix films à Marco Bellocchio – qui sera représenté sur place par Pier Giorgio, son fils. Claudia Cardinale, disparue en septembre à 87 ans, fera, elle, l’objet d’une exposition de photos rares, prises par le photographe Paul Ronald sur le tournage de 8 ½ (Federico Fellini, 1963).

Festival du Film italien de Villerupt,
du 24 octobre au 11 novembre.