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[Cinéma] « Tanguy » revient pousser ses parents à bout, 18 ans après


L'inoubliable trio reformé dans la suite de "Tanguy". (capture YouTube)

Le premier film, sorti en 2001, est devenu culte. Dix-huit ans après, Tanguy, l’enfant attardé qui veut rester dans le cocon familial au grand dam de ses parents, revient mercredi au cinéma dans « Tanguy, le retour ».

Tanguy avait marqué l’imaginaire au point d’être devenu un nom commun désignant un enfant adulte qui s’incruste dans le foyer familial. Dans Tanguy, le retour, Étienne Chatiliez reprend les ingrédients qui avaient fait du premier volet l’un des grands succès français de 2001, avec 4,3 millions d’entrées : un fils pot-de-colle et tête-à-claques, campé par Eric Berger, et des parents d’abord bienveillants mais qui progressivement perdent patience jusqu’à devenir affreux, toujours incarnés par Sabine Azéma et André Dussollier.

Tanguy, étudiant brillant de 28 ans qui refusait de partir chez ses parents dans le premier film, a désormais 44 ans. Il vit en Chine avec sa femme et sa fille, tandis que ses parents Paul et Édith, couple de bourgeois parisiens, coulent des jours paisibles à la retraite, partageant leur vie entre le golf, la gym et les soirées à regarder des séries. Mais un jour, surprise, quelqu’un sonne à la porte : c’est Tanguy, tout juste quitté par sa femme et désespéré, qui a décidé de venir se réfugier chez ses parents avec sa fille, Zhu. Accueilli à bras ouverts par ses parents préoccupés par son état, il s’installe chez eux avant que ceux-ci se rendent compte progressivement que sa présence temporaire n’est peut-être pas si temporaire que ça…

Après avoir osé aborder avec un humour ravageur il y a 18 ans un vrai sujet de société, les enfants qui restent tard chez leurs parents, l’impertinent réalisateur de La vie est un long fleuve tranquille récidive – mais avec moins de surprises et plus timidement – dans cette suite dont l’idée lui a été soufflée les producteurs du film Adopte un veuf et par André Dussollier. Il évoque cette fois les enfants adultes que les coups durs de la vie ramènent dans la maison familiale après 40 ans. Le tout avec un duo complice André Dussollier-Sabine Azéma qui reprend sa partition de parents poussés à bout dans la deuxième partie du film, après une première partie plus lente, qui s’éloigne davantage du ton de la comédie.

« Je me suis dit qu’il y avait une piste à suivre en partant du personnage de Tanguy. Pour moi, c’est un psychopathe qui n’aime rien autant que d’être chez ses parents et vivre en famille », explique Étienne Chatiliez. « J’espère qu’à travers cet exemple extrême, les spectateurs vont retrouver ce sentiment que partagent beaucoup de familles, d’autant que l’on sait aujourd’hui que certains enfants reviennent aussi à la maison après 40 ans ».

LQ/AFP