Avec son deuxième long métrage, Streams – coproduit par Tarantula Luxembourg –, le cinéaste tunisien Mehdi Hmili revient sur une période noire de sa jeunesse, sans tabou et avec beaucoup de style.
Il est des vies aux parcours si inconcevables que l’on dit d’elles, selon une expression, que l’on aurait du mal à y croire même racontées dans un film. Dans son deuxième long métrage, Streams, le cinéaste tunisien Mehdi Hmili fait le pari de mettre en scène une double descente aux enfers bien réelle, la sienne et celle de sa mère. «C’est un film très personnel, avec beaucoup d’éléments autobiographiques. C’est l’histoire de ma famille, et il était très douloureux pour moi de la raconter», déclarait-il il y a quelques jours par téléphone depuis la Tunisie.
Amel (Afef Ben Mahmoud) travaille à l’usine, Moumen (Iheb Bouyahia) est promis à un avenir de gardien de but dans une équipe de foot. Mère et fils vivent dans un petit appartement des quartiers pauvres de Tunis, avec le père, alcoolique. Un soir, Amel est violée par un ami de son patron. Pour la justice, c’est elle qui est coupable d’adultère et d’attentat à la pudeur, elle file donc droit en prison. L’opprobre ...
Cet article est réservé aux abonnés.
Pour profiter pleinement de l'ensemble de ses articles, vous propose de découvrir ses offres d'abonnement.