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[Cinéma] Niels Arestrup, sacré monstre


Il se glisse dans la peau de politiques corrompus et truands avec une facilité folle, mais Niels Arestrup reconnaît avoir mis «près de 50 ans» pour être à l’aise devant la caméra. (photo JPG films)

À l’affiche de Villa Caprice, Niels Arestrup campe un riche avocat pris dans un jeu de manipulation avec son client, un riche homme d’affaires. Un individu de plus dans la galerie de rôles de crapules politiques dont l’acteur français s’est fait le spécialiste.

Le visage massif et rugueux de Niels Arestrup est sans doute aucun le plus fascinant du cinéma français contemporain. Dégagés sous de longs cheveux blonds – aujourd'hui blancs –, ses traits gravés au couteau tout autour d'une paire d'yeux d’un bleu perçant, qui ont l'air d'en avoir trop vu, ensorcèlent immédiatement quiconque les croise du regard. À 72 ans, l’acteur est à l’affiche du thriller psychologique Villa Caprice, coécrit et réalisé par Bernard Stora, dans lequel il revient aux rôles qui mélangent flegme, mystère et défiance. En parlant de son collègue, l’acteur, chanteur et champion de poker assurait récemment qu’il tenait Niels Arestrup pour «l’un des plus grands acteurs français». «Quand vous l'avez dans vos yeux, vous êtes porté, vous êtes obligé d'élever votre jeu, comme au tennis.»

Si, pour le grand public, sa carrière a explosé avec Un prophète (Jacques Audiard, 2009), dans lequel il met son physique et sa voix rocailleuse au service de son interprétation remarquable du parrain corse César Luciani, Niels Arestrup a déjà vécu une longue vie de cinéma, bien qu’encore secondaire par rapport à son activité de cœur, le ...


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