Treize ans après Le Monde de Nemo, Pixar sort une suite brodée sur le même canevas, Le Monde de Dory. Sans surprise mais efficace.
Dans Le Monde de Nemo, le petit poisson clown perdait son papa et traversait le monde pour le retrouver dans un aquarium de San Francisco. Il était aidé par Dory, un poisson bleu à la mémoire courte, très courte… trop courte. Un an après cette aventure, c’est au tour de Dory de se rappeler au bon souvenir de ses parents, perdus de vue. Avec l’aide de Nemo et de son père, elle se lance à leur recherche dans l’océan Pacifique.
Sur cette trame très simple, peut-être trop, Pixar réalise un film d’animation délicat et coloré, avec pour innovation une 3D qui n’existait pas à l’époque de Nemo. La mer est superbe, l’animation des poissons parfaite et la technologie à son sommet. C’est un fait, Pixar maîtrise son art.
Les enfants seront contents
Reste qu’à sortir deux films par an depuis son rachat par Disney, le créatif studio californien dilue son talent. Quand Le Monde de Nemo, Les Indestructibles ou encore Monstres et Compagnie fourmillaient d’idées géniales, tout est plus entendu ici, comme dans Monstres Academy.
C’est beau, très beau, mais c’est aussi prévisible, très prévisible. Les personnages de la pieuvre et du béluga apportent un peu de folie à un ensemble entendu qui ne saurait décevoir les enfants mais qui aura un goût de déjà-vu pour leurs parents.
Après l’échec d’Arlo, le petit dinosaure sympathique mais apathique, et celui, plus relatif, d’Inside Out, plein de promesses non tenues, ce Finding Dory inquiète sur la capacité de Pixar à se renouveler et à inventer de nouveaux univers.
Des quatre prochains Pixar annoncés, un seul sera une création originale, Coco, dont la sortie est prévue en 2017. Au programme, un film sur le jour des morts, au Mexique. Excitant sur le papier.
Sinon ? Un Cars 3, un Toy Story 4 et un Indestructibles 2. Soit des valeurs sûres pour amasser les dollars mais le rêve s’éloigne pour les enfants… et leurs parents.
Christophe Chohin