L'Américain Chris Ware, récompensé hier du Grand Prix de la ville d'Angoulême, a réinventé une riche tradition de la bande dessinée aux États-Unis. Il devait être voué à recevoir un jour ce prix, après avoir été finaliste les trois années précédentes.
Face à la vogue du roman graphique, à l'ambition littéraire, Chris Ware, natif d'Omaha, dans le Nebraska, est resté fidèle à la ligne claire et aux formats simples des vignettes pour périodiques. En le compliquant parfois. Angoulême avait consacré meilleur album de l'année en 2003 son Jimmy Corrigan, the Smartest Kid on Earth, d'inspiration autobiographique. C'était, traduite en français, presque l'intégrale d'une œuvre publiée en petits fascicules dans l'édition originale, depuis des débuts comme étudiant dans les années 1980.
Chris Ware est connu des bédéphiles pour son attention au détail le plus infime de vies ordinaires. Il s'y attèle par un dessin minimaliste et précis, aux angles doux et aux couleurs unies, où les personnages prennent des formes rondes rassurantes. ...
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