Accueil | Culture | CharlElie Couture expose son art protéiforme à Nancy

CharlElie Couture expose son art protéiforme à Nancy


Portraits sur des rideaux de douche ou sur des matelas, sculptures, croisements entre photographie et peinture : l’art « multiste » de CharlElie Couture, plus connu en France comme musicien rock, fait l’objet d’une première grande rétrospective à Nancy, sa ville natale.

FRANCE-MUSIC-ART-EXHIBITION

Le chanteur français, qui veut briser les barrières artistiques, s’expose en une centaine d’oeuvres à la galerie Poirel de Nancy. (Photo : AFP)

« En France, il est difficile de faire admettre qu’on puisse agir avec autant d’intensité dans plusieurs disciplines », déclare l’artiste dans un entretien à l’AFP, « ravi » que la ville de Nancy lui ait donné la possibilité de le prouver. « Dans ma tête j’ai autant Jean Cocteau que David Lynch ou Roland Topor, des artistes multistes, c’est-à-dire pluridisciplinaires comme Léonard de Vinci, qui me fascinait quand j’étais petit », raconte-t-il.

Son atelier-galerie à New York, où il vit depuis dix ans et où il se sent « beaucoup plus libre » artistiquement, s’appelle d’ailleurs « RE » comme pour « Renaissance ».

L’exposition « CharlElie, NCY-NYC » présente une centaine de ses oeuvres, étalées sur plus d’une trentaine d’années : de ses premiers tableaux des années 1970, quand il était étudiant aux Beaux-Arts de Nancy, à ses photographies de rues vibrionnantes de New York qui, retouchées ensuite à la peinture, donnent une impression de « réalité augmentée », saturée et sonore.

CharlElie Couture, qui a récemment sorti en France son nouvel album « ImMortel » produit par Benjamin Biolay, a aussi composé une bande-son spécialement pour accompagner le visiteur dans l’exposition. « A New York, quand je peins j’ouvre la porte de mon atelier-galerie. La musique que j’écoute se confond avec les sirènes, les bagnoles. Même la nuit, il y a des marteaux-piqueurs », témoigne l’artiste, selon lequel « le rock, c’est vivre dans un monde amplifié ».

« CharlElie, NCY-NYC » dure jusqu’au 1er mars 2015 à la galerie Poirel de Nancy.

AFP