Céline Dion est de retour sur scène à Paris, ce vendredi soir, quelques mois à peine après la disparition de son mari et manager René Angélil.
« Je ne peux m’empêcher de penser à René, il est là, avec nous » : pour Céline Dion, de retour sur scène à Paris à partir de ce vendredi 24 juin, quelques mois après la disparition de son époux et manager René Angélil, «The Show Must Go On».
La star canadienne chantait mardi soir à Anvers, en Belgique, où elle a lancé en début de semaine une minitournée estivale empreinte d’émotions, en prélude à la sortie d’un nouvel album attendu fin août. Cette tournée, décidée avant le décès de René Angélil en janvier, prend l’allure d’un hommage à celui qui a découvert Céline Dion à l’âge de douze ans pour en faire une star mondiale aux quelque 240 millions d’albums vendus en 35 ans de carrière.
À Anvers, Céline Dion, vêtue assez sobrement d’un pantalon et d’une veste queue de pie noirs sur un haut blanc, débute avec une chanson de circonstance, Encore un soir , écrite par son complice de longue date Jean-Jacques Goldman pour évoquer les derniers moments du couple.
Sitôt cette chanson terminée, la chanteuse prend plusieurs minutes pour s’adresser à son public comme elle renouerait avec de vieux amis, donnant le ton d’un concert de deux heures où il sera question d’«amour», d’énergie et d’envie de continuer à chanter et faire le spectacle. « Je tiens à vous remercier pour tous vos mots, vos regards, vos sourires. Les enfants et moi, nous allons bien, alors tout va bien (…). Les larmes ont laissé la place aux sourires. Je suis là pour passer du temps avec vous, je n’ai pas l’intention de quitter la scène », dit-elle avec cette étonnante proximité avec ses fans qui applaudissent debout.
Le concert proprement dit peut alors commencer, avec une Céline Dion soutenue par un imposant orchestre d’une trentaine de musiciens : cordes, cuivres, pianos, guitares, percussions, choristes. Il y a évidemment les incontournables : Pour que tu m’aimes encore , Ziggy , Dans un autre monde ou encore la chanson du film Titanic , My Heart Will Go On .
Neuf dates à Paris-Bercy
Mais aussi celles qu’elle a inclues pour «se faire plaisir», comme cette reprise poignante de Ordinaire , une chanson de son compatriote Robert Charlebois qui figurera sur son prochain album, son quinzième en français. Un disque pour lequel elle a fait appel à Francis Cabrel, Serge Lama ou Grand Corps Malade.
D’autres reprises sont au programme de ce tour de chant : un Purple Rain , plutôt réussi, pour rendre hommage à Prince, autre disparu de l’année, un River Deep, Mountain High (Ike et Tina Turner) vitaminé. Et évidemment The Show Must Go On , chanson de Queen sortie peu de temps avant la mort de son chanteur Freddie Mercury en 1991, que Céline Dion fait sienne.
La scénographie est sans artifices et les arrangements manquent parfois d’un brin de finesse sur certains titres, mais Céline Dion est là, et bien là. Elle donne de la voix et de sa personne, invitant les spectateurs à se lever, multipliant les petits signes de main à l’attention de ses fans et se déhanchant à l’occasion.
Après Bercy, pour neuf soirées à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 9 juillet, Céline Dion remettra le cap sur le Canada.
Le Quotidien / AFP