À Tétange, la Schungfabrik va accueillir, samedi et dimanche, la première édition du « Jazz & Swing Festival Luxembourg ». Une manifestation dédiée au jazz manouche et particulièrement à Django Reinhardt.
Les mélomanes le savent, le Luxembourg est une terre de jazz. Mais un sous-genre semble avoir été oublié : le jazz manouche. «Dans la région, il y a plein d’endroits et d’occasions pour aller assister à un concert de jazz, note Alain Junckel, guitariste. Mais pour du jazz manouche, il faut se déplacer jusqu’à Paris ou Cologne», regrette-t-il.
Pour lui, «le Luxembourg doit être un des seuls pays au monde sans festival de jazz manouche».
Avec l’ASBL L’Art du cigare qu’il préside, il s’est donc lancé dans l’aventure. Il en parle alors à son professeur de guitare, Michel Ciccone – «ce qui se fait de mieux au Luxembourg», assure-t-il – qui n’hésite pas une seconde à lui ouvrir son grand carnet d’adresses personnel.
Django dans les oreilles et sur le corps
Un peu plus de six mois après, la première édition de ce Jazz & Swing Festival Luxembourg est dans les starting-blocks. Samedi et dimanche, 19 groupes vont se succéder sur la scène de la Schungfabrik à Tétange. En tout, pas moins de 53 musiciens feront le déplacement dans le sud du pays pour cette première édition dédiée au maître incontesté du jazz manouche : Django Reinhardt.
«Django a non seulement inventé un système de jeu très particulier – dû à un accident qui lui avait laissé plusieurs doigts paralysés – mais en plus, sa musique est tout simplement fabuleuse! Ça swingue, c’est rythmé! Je fais souvent écouter ses morceaux à des amis qui me disent ne pas aimer le jazz, et là, ils adorent!», note ce fan absolu du maître qui s’est même fait tatouer un portrait de Django sur le corps!
Mais pas question de faire venir des «cover bands» ou des groupes reprenant les trois ou quatre mêmes morceaux de celui qui, 65 ans après sa mort, reste un modèle pour déjà plusieurs générations de musiciens. Deux Reinhardt sont d’ailleurs à l’affiche : Neo Reinhardt avec son trio et Cherry Reinhardt avec son quartet. Pour le reste, le programmateur a bien fait attention à éviter les doublons et que la musique des différents groupes ne se ressemble pas trop – ce qui risquerait fort de fatiguer les spectateurs. Et puis, si Django sert de figure tutélaire de cette première édition, la manifestation ne s’enferme pas dans son seul répertoire. Elle ne s’enferme pas non plus dans le seul jazz manouche, même si ce dernier sera clairement à l’honneur.
Un programme officiel et une scène off
Une variété qui se note dès la lecture des trois têtes d’affiche de cette première édition : le Noe Reinhardt trio, le Joscho Stephan trio, et le Matcho Winterstein trio. Si le dernier est un pur produit du jazz manouche et de la tradition gitane, le premier est un musicien plein de nuances, d’inspirations. «Un type qui vit la musique, précise même le programmateur, avec un feeling incroyable.» L’Allemand Joscho Stephan a un tout autre style. Venu de la guitare classique, c’est surtout un technicien hors pair sur sa six cordes.
La guitare sera, d’ailleurs, elle aussi à la fête lors de cette première édition. Au point qu’un luthier sera présent au festival pour présenter son travail et répondre à toutes les questions des visiteurs sur l’instrument et son fonctionnement et que le guitariste belge Jacques Stotzem, spécialiste du picking, fait partie (tout comme le violoniste Chris Reitz et le trompettiste Ernie Hammes), des «special guests» de la manifestation.
Une manifestation en intérieur en ce qui concerne sa programmation officielle, mais qui a également prévu en extérieur une petite scène ouverte, sur laquelle les musiciens programmés pourront s’échauffer entre les différents sets et sur laquelle tout autre musicien pourra se lâcher version «jam session». Des stands de nourriture, de boissons et de cigares sont également prévus sur place.
Pablo Chimienti.
Programme complet réservation ici.
Dommage que alain junckel ne précise pas qu’il organise cet evenement sous couvert d’une asbl, car il ne peut plus le faire officiellement à son nom, celui-ci devant plus de 300.000 euros aux fournisseurs de sa sulfureuse tattoo convention ! Ce monsieur a fait de la fraude sa marque de fabrique… Il emprunte des sommes astronomiques et ne les rembourse pas. Un veritable ESCROC !
bonjour;et bireli LAGRENE??,un des plus grands guitaristes de jazz manouche,il habite près de strasbourg.
bon festival jazz.